Rechercher dans ce blog

mardi 26 décembre 2023

Mesures de protection des cétacés. Un arrêté ministériel hypocrite.

 Article en construction: en attente de l'autorisation de l'autrice.




Publication de Colette Gouanelle, de la Sépanso Aquitaine. Article dans (Sud-Ouest Nature) revue trimestrielle de la SEPANSO N° 200. page 14.

Depuis les années 1970, des militants de la SEPANSO dénoncent les pratiques de pêche irresponsable qui induisent la mort de mammifères marins, et particulier de dauphins.

"1482. c'est le nombre de petits cétacés découverts, morts, sur les plages, les grèves ou au pied des falaises de l'Atlantique entre le 1er décembre 2022 et le 30 avril 2023" (journal du CNRS).

Chaque année, des milliers de dauphins et autres cétacés meurent dans le golfe de Gascogne, pris dans les filets de pêche. Grâce aux travaux de modernisation des scientifiques de PELAGIS (observatoire des mammifères marins, coordinateur de réseau national échouages), on sait que, pour le millier d'échouages recensés en moyenne chaque année sur la côte atlantique française, entre 5 000 et 10 000 dauphins sont en réalité morts en mer. Soit cinq à dix fois plus.

Ces mammifères ont en effet la "fâcheuse habitude" de se nourrir des mêmes proies (sardines, anchois) que les poissons ciblés par les pêcheurs utilisant des chaluts pélagiques, qui tirent de longs filets coniques, ou posent au fond de l'eau des filets fixent de plusieurs kilomètres de long. Pris dans ces filets, les cétacés meurent asphyxiés. la situation est si dramatique que la population de dauphin commun dans l'Atlantique Nord-Est risque de s'éteindre. 

NDLR: (A mon époque année 2000, la population était estimé à 250 000 individus, la question est: Est-ce que la reproduction compense les pertes). 

Suite de l'article.
Ces espèces sont protégées à l'échelle européenne et nationale et la France doit prendre des mesures pour garantir la pérennité des populations. Les recommandations unanimes des scientifiques prévoient une fermeture pendant quatre mois (trois mois en hiver, de mi-janvier à mi-mars et un mois en été, de mi juillet à mi-août) des pêcheries à risques, et l'équipement avec des répulsifs acoustiques (pingers) des chaluts bœufs et pélagiques le reste de l'année. 

Depuis de nombreuses années, en dépit des alertes des scientifiques, de la société civile, de l'union Européenne, le gouvernement refuse d'agir. 

En mars 2023, notre fédération nationale France Nature Environnement (FNE) a obtenu une victoire historique devant le conseil d'état qui a imposé au gouvernement de "prendre, dans un délai de six mois, des mesures de fermeture spatio-temporelles de certaines pêches permettant de réduire l'incidence de ces activités sur la mortalité accidentelle des cétacés dans le golfe de Gascogne". Le délai arrivant à échéance, le gouvernement a ouvert, du 7 au 28 septembre 2023, une consultation publique sur un projet d'arrêté (Ministère de la mer) pour les années 2024, 2025, 2026. 

S'il renferme des points positifs, l'arrêté paru le 24 octobre 2023 n'est malheureusement pas à la hauteur des enjeux et compote un certain nombre de droits à dérogations: 

1) Alors que les scientifiques recommandaient une fermeture de trois mois l'hiver et un mois l'été, l'arrêté prévoit une fermeture d'à peine un mois (du 22 janvier au 20 février), ce qui est bien trop court pour atteindre l'objectif d'un seuil de mortalité non dangereux pour le cétacés. 

2) La senne, méthode de pêche à risque pour les cétacés, n'est pas concernée par les fermetures.

3) Les bateaux de moins de 8 mètres ne sont pas concernés par les fermetures, or 17% des bateaux de la flotte de pêche de la façade atlantique font moins de 7 mètres.

4) Le golfe du Morbihan, le bassin d'Arcachon et l'estuaire de la Gironde ne sont que partiellement concerné alors que les scientifiques recommandaient la fermeture dans tout le golfe de Gascogne. 

5) Les fermetures ne s'appliquent pas aux bateaux équipés de pingers, alors qu'il est reconnu que ces dispositifs de dissuasion acoustique ne sont pas assez efficaces. 

6) Les fermetures ne s'appliquent pas non plus aux bateaux équipés de caméras, alors qu'avoir une caméra à bord n'empêche évidemment pas de remonter des cétacés dans ses filets (et, à ce jour, seuls 25 bateaux sont effectivement équipés de caméras....)

7) Pour les navires qui se sont engagés à s'équiper mais qui ne peuvent pas être effectivement équipés avant le 15 janvier 2024 (indisponibilité des équipements incapacité des prestataires de l'installer à bord du navire....), la fermeture s'applique à la carte (une période fixe de six jours du 22 janvier au 1er février inclus et deux périodes de dix jours consécutifs à la carte entre le 15  janvier et le 31 mars).

Si le gouvernement espère faire croire qu'il respecte la décision de justice, qu'il sache que le SEPANSO n'est pas dupe: cet arrêté vise en fait à permettre aux armateurs et aux marins de poursuive leur pêches tranquillement, au mépris de la protection indispensable de la biodiversité, au premier rang de laquelle les population de mammifères marins.  

mercredi 6 septembre 2023

Sortie en mer du 6/9/23.

Sortie en mer avec Explore Océan pour un parcours de 75 km en mer, au large de 30 km, sur des fonds de 600 mètre, un peu de vent le matin force 4, et mer  calme l'après midi, retour à 15 h 30 au port.
Beaucoup de poisson lune, jusqu'à 20 ind, et deux espèces de cétacés observés
dauphin commun et bleu blanc.


















dimanche 18 juin 2023

Roger Payne, le chercheur qui a découvert le chant des baleines, est décédé.

 Roger Payne a découvert et étudié le chant des baleines, allant jusqu'à sortir un album de ces envoûtantes vocalisations. Son travail aura permis de sensibiliser le public sur le sort de ces cétacés, longtemps chassés.


La révélation d'un chant envoûtant conduisant à une prise de conscience collective. C'est ce qu'a permis Roger Payne, le bioacousticien américain ayant découvert le chant des baleines à bosse. Il est décédé le 10 juin 2023 à 88 ans.

Un article pionnier publié dans Science en 1971

Roger Payne obtient en 1961 un doctorat à l'Université de Cornell (Etats-Unis). S'il étudie tout d'abord l'ouïe des chauves-souris, des hiboux et des insectes, il se tourne finalement vers l'écoute des baleines. "A la fin des années 60, les deux chercheurs américains Roger Payne et Scott McVay, accompagnés leurs femmes respectives, travaillent sur des enregistrements sonores de la US Navy qui contiennent des émissions sonores de baleines à bosse, raconte à Sciences et Avenir le bioacousticien Olivier Adam (Sorbonne Université). Et ils font une découverte majeure : ces vocalisations sont organisées dans le temps, sous forme de phrases, et ces phrases se répètent, créant ainsi des chants".

https://www.sciencesetavenir.fr/animaux/animaux-marins/roger-payne-le-chercheur-qui-a-decouvert-le-chant-des-baleines-est-decede_171966?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR16mzgXaeFQ4cYN2Zets0k8SQih0v-vbnDfHeoFiy7_TlUb5uujsoo

lundi 24 avril 2023

Comment observer des baleines (sans les mettre en danger) ?


Une baleine grise effectue un « spy-hop », un geste qui la place en position verticale et lui permet de jeter un œil aux environs, tandis qu’un bateau s’attarde en arrière-plan. Des touristes du monde entier embarquent pour admirer les baleines de près. Mais il peut être difficile de trouver des guides responsables qui ne mettent pas en danger ces géants des mers.

PHOTOGRAPHIE DE THOMAS P. PESCHAKNAT GEO IMAGE COLLECTION

https://www.nationalgeographic.fr/animaux/comment-observer-des-baleines-sans-les-mettre-en-danger?cmp=soc-fb-o%3Alnk%3AEDITORIAL%3ANGLocalSites%3A%3Amovhp%3A%3A19000100%3A%3Angfr&fbcli

DE ANNE KIM-DANNIBALE
PUBLICATION 13 AVR. 2023, 17:29 CEST

Ces excursions bénéficient en général aux les baleines, mais elles peuvent également les crisper. Voici comment faire en sorte que votre voyage leur fasse plus de bien que de mal.

Partir sur la piste des orques à lors d’un circuit touristique baleinier peut donner lieu à des photos de vacances qu’on n’aura l’occasion de prendre qu’une seule fois dans sa vie. Quoique mémorables pour les touristes, de telles entreprises peuvent forcer les cétacés à abandonner des terrains de chasse cruciaux pour eux, à se séparer de leurs petits et même les accabler d’un stress débilitant.

La Commission baleinière internationale (qui supervise la pêche à la baleine et le tourisme baleinier dans le monde entier) répertorie une cinquantaine de pays qui se sont dotés de règles pour encadrer le tourisme maritime, qu’il s’agisse de distances de sécurité à respecter ou bien de durées maximales que les bateaux peuvent passer auprès d’un groupe de cétacés. Si le tourisme baleinier connaît un essor dans le monde entier, les touristes ont du mal à savoir si les guides locaux sont au courant des régulations qui encadrent la pratique, ni s’ils les respectent.

Étant donné que les espèces et les communautés côtières sont diverses et variées, les régulations et les ressources varient selon les régions : ce qui fonctionne à Tromsø, en Norvège, peut ne pas fonctionner à Baja California, au Mexique. Ainsi, il est difficile d’imposer des restrictions homogènes dans le monde entier et de les faire appliquer de manière uniforme.

Ces facteurs peuvent grandement compliquer la tâche des touristes qui attendent avec impatience depuis longtemps une telle virée en mer. Il existe cependant des choses que vous pouvez faire avant de vous lancer pour faire en sorte que votre expérience soit inoubliable tout en participant à la protection des animaux et à la pérennisation de leur avenir. Voici ce qu’il faut savoir.

lire la suite avec le lien source.

mercredi 19 avril 2023

Sortie en mer du 19/4/23 avec Explore Océan.

Ce mercredi 19/4, nous avons parcouru 36 milles nautique et avons été sur des fonds de moins 650 mètre, et jusqu'à 27 km au large. 
La mer était formé entre force 3 le matin , puis 2 l'après-midi, avec un ciel sans nuage, mais un petit vent frais.
Ce fut un festival de Globicéphales. et environ 40 Grands dauphins, 1 dauphin commun. 


Il observe 

Saut d'un globicéphale



Le souffle des globicéphales




Les mères avec leurs petits

-----------------

Deux des 40 grands dauphins.



Navigation sous vol.

vendredi 24 février 2023

Perros-Guirec. Insolite : un phoque se régale en dégustant une grosse pieuvre.

Drôle de repas pour ce phoque au large de Ploumanac'h. C'est une grosse pieuvre qui a régalé l'animal. Derrière l'objectif, un photographe de Penvénan, qui raconte l'instant.
Un céphalopode un peu dur à mastiquer, semble-t-il… ©Gilles Delavault

Un repas tentaculaire ! Au large de Ploumanac’h, il y a quelques jours, une grosse pieuvre a fait le bonheur d’un phoque pour son repas. Cette scène n’a pas échappé au regard d’un amateur de photos et d’animaux marins.

Un phoque qui se débattait…

Gilles Delavault, définitivement installé en retraite à Penvénan depuis 2019, apprécie « le paradis » que lui offre la côte trégorroise pour capturer les instants de la vie marine.

Le sexagénaire se rend à Ploumanac’h deux fois par semaine. Et cette fin de période hivernale lui est largement propice, pour que les résidents à plumes et à nageoires se montrent.

C’est ainsi qu’au cours d’une de ses sorties perrosiennes, le Penvénanais, installé dans les rochers, a aperçu ce phoque, à 10 mètres du bord, qui se débattait :

« Je croyais qu’il tapait une algue, de droite à gauche. Mais en zoomant sur les photos, j’ai vu que c’était une pieuvre, j’étais très surpris ! »

Le phocidé était en plein combat pour maîtriser son gigotant repas. « Il avait une tentacule complète dans la gueule, il a mis du temps avant d’en venir à bout ».

Gilles Delavault, photographe