Projet
de réintroduction de la
Baleine Grise
(Eschrichtius robustus)
(Lilljeborg
1861) dans l'Atlantique Nord.
MOTIVATION DU PROJET
Faut-il rester les bras croisés et constater comme une
fatalité la disparition des baleines grises dans l'atlantique.
Je pense que non, d'autant plus que nous avons les
moyens techniques de réparer les erreurs du passé.
Je n'ai plus envie de regarder, les mains dans les
poches, la mort complètement inutile de plus de 150 baleines grises par an.
Nous devons en soustraire un certain nombre chaque
année pour tenter de les faire vivre dans leur milieu d'origine.
L'argent existe ; certains dépensant jusqu'à vingt
millions de dollars pour une semaine dans l'espace.
J'avais cru utile pour les populations aborigènes, un
quota de subsistance, mais celles-ci n'ont aucun respect de la protection
contrairement aux idées reçues.
Si leurs parents mettaient une semaine pour tuer un Bélouga,
aujourd'hui ils en tuent quarante en une journée (scène vue par un ami
québécois).
Les japonais encouragent tous les peuples minoritaires
à reprendre leurs traditions de chasse à la baleine.
Nous devons aller plus loin dans la protection, la
réintroduction, en imposant des sanctuaires dans les zones concernées.
Je vous remercie de diffuser ce projet, de le
soutenir, de le faire connaître, afin qu'un jour futur, il puisse permettre aux
baleines grises de revivre en Atlantique Nord. Seules de grandes nations
pourront en être le maître d'œuvre.
DESCRIPTION DU PROJET
Ce projet, s'il peut vous paraître ambitieux, ne
serait que le juste retour de cette baleine dans un océan où elle a toujours
vécu depuis l'origine des temps, mais aussi une revanche sur la folie de
l'homme.
Pour comprendre comment la baleine grise était dans le
Pacifique et dans l'Atlantique, il faut remonter à l'origine de la dérive des
continents au temps où il y avait une communication entre l'Amérique du Nord et
du Sud (Würtz et Repetto. 1999), et plus en avant lorsque la mer de Téthys a
permis la dispersion des céthothères (Sylvestre 1995), et des Basilosauridés
(Wong 2002).
Nous connaissons avec certitude l'existence de la baleine
grise en Atlantique (Cousteau et Paccalet 1986), (Fontaine 1998), (Sylvestre
1995). Nous savons aussi avec une quasi certitude que cette population a
disparu due à la surexploitation de la chasse à la baleine, (Gohier 1988,
Wandrey 1999, Dumont et Marion 1997). Pourquoi la baleine grise a t'elle une
population plus nombreuse dans le Pacifique ?
On serait tenté de le croire puisqu'une des deux a pu
survivre, mais il faut savoir que la chasse à la baleine a commencé bien plus
tôt en Atlantique Nord (Cohat et Collet 2000), et que son intensité était
sûrement très importante puisqu'elle a fait disparaître un sérinien appelé
rhytime "vache marine de Steller" (Hydromamalis stelleri).
Découvert en 1741 par Behring (Ramade 1992), sur les
rives de la mer d'Okhotsk et exterminé en 1768 par les baleiniers qui le
chassaient pour sa chair, un animal de 9 mètres de long et d'un poids de 3 à 4 tonnes.
(Engel 1961).
Déjà en 1578, trente bateaux basques armés
apparaissaient devant Terre Neuve (Newfoundland), alors que la chasse à la
baleine grise n'a commencé qu'à une large échelle en 1851 (Grzimek 1971), dans
le Pacifique.
Seul C. Scammon donne des chiffres à cette époque pour
la baleine grise (Cousteau et Paccalet 1986) 30.000 individus pour le Pacifique
!
Lorsque la dérive a fini de fermer le passage entre
l'Amérique du Nord et du Sud, la population de l'Atlantique Nord a été séparée
comme l'a été celle du dauphin tacheté (Stenella frontalis), (Wurtz et Repetto
1990).
Personne ne sait combien il y avait de baleine grise
dans l'Atlantique Nord, seuls Cousteau et Paccalet en 1986 ont estimé la
population originelle du Pacifique de 15000
à 18000 individus.
Il ne fait aucun doute que la baleine grise pourra
revivre en Atlantique Nord puisqu'elle y a déjà vécu et qu'elle y vivrait
encore aujourd'hui sans son extinction.
Nous savons aussi qu'après avoir failli disparaître du
Pacifique, la baleine grise a pu reconstituer sa population avec seulement 160
individus en 1885-1886 (Cousteau
et Paccalet 1986).
Dans son étude Grzimek explique qu'en 1937, il n'y
avait que 250 baleines grises en vie sur la côte californienne et qu'en 1968 le
peuplement était de 18300
individus.
Donc on peut estimer que si on arrive à transporter
200 sujets via le canal de Panama, une population peut être viable d'ici 100
ans en Atlantique Nord.
Cela est possible au vu des images du sauvetage des
baleines grises prises dans les glaces en 1988 (Dumont et Marion 1997).
Il suffit de le faire avec des barges adaptées, à
partir de la basse Californie. Nous savons de par l'étude de Scammon qu'elles
se couchent dans des fonds de soixante à quatre vingt centimètres d'eau.
(Grzimek 1971).
Elles peuvent donc être transportées dans des barges
de type LST.
La C.B.I. accorde une clause d'exemption aborigène de 140
baleines grises aux Inuits et autres populations dites aborigènes (Cohat et
Collet 2000).
En fait le chiffre moyen est de 165 ind. à quoi il
faut ajouter quelques exécutions pour permission scientifique spéciale, 316
entre 1959 et 1969 (Cousteau et Paccalet 1986).
De plus il est prouvé que la clause d'exemption a
tendance à être détournée de son objet par les Soviétiques (Cousteau et
Paccalet 1986) (Watson 1996) (Gohier 1988).
Nous trouvons donc notre compte de baleines qui pour
elles sont vouées à la mort, il est donc possible de prendre le risque d'une
réintroduction en Atlantique Nord, sur le quota de 165 individus.
Que vont-elles faire dans le golfe du Mexique ? Être
perdues et tourner en rond ? Non, car
leur instinct migratoire est programmé, d'autant plus qu'elles auront les
courants pour les guider dans leurs premières migrations. Nous savons qu'elles
migrent à la vitesse de 5 à 6 nœuds, et qu'au long de cette migration elles
communiquent entre elles ; que leurs cris se perçoivent une heure en avant (Diolé
et Cousteau 1973), nous avons donc la possibilité de les guider pendant leurs
premières migrations.
Où iront-elles se nourrir ? Probablement dans la baie
de Baffin, haut lieu de la chasse à la baleine jusqu'à la fin du XIXeme
siècle (Dumont et Marion 1997), ou avec les baleines franches qui chaque année
effectuent la migration du golfe du Mexique au Groenland (Dumont et Marion
1997), (Fontaine 1998), car la baleine franche vit dans cet Atlantique Nord,
dans cette même zone.
A nous de savoir si nous voulons continuer à la voir
mourir, ou essayer de lui redonner une nouvelle vie, une chance, un pari sur la
vie plutôt que sur la mort. Nous serons vigilants, nous les équiperont de
balise Argos, nous les suivrons pour mieux aider à protéger leurs nouveaux
milieux de vie afin d'éviter l'étrange mort des cétacés en Corse. (Roux et
Braconnot 1974).
Nous bénéficierons aussi des enseignements du plan
canadien de rétablissement de la baleine noire de l'Atlantique Nord (Collectif
2000).
Et puis il y a les courants marins. A leur examen, il
n'y a pas d'incompatibilité, dans le Pacifique elles rencontrent le courant du
même nom longeant les côtes du nord au sud. Dans l'Atlantique, elles
rencontreront le courant du Labrador, même courant froid descendant du nord au
sud. Puis le long des côtes américaines celui sculpté par les tourbillons
suscités par le Gulf-Stream. (Carson 1959). (Leip 1956).
D'autant plus que le capitaine baleinier Timothy
Folger, cousin du Président Benjamin Franklin, lors de la préparation de la
carte du Gulf-Stream, lui avait fait remarquer que les baleines restent
toujours sur ses flancs et jamais à l'intérieur. Les cétacés étaient attirés
par l'abondant plancton proliférant à ses abords. (Whipple 1984).
Dans leur migration vers le nord, pour se nourrir en
été, elles trouveront des eaux d'une température d'un maximum de 10° entre le
Newfoundland et l'Iceland et descendant à 5° voire moins dans Baffin Bay et le
long des côtes du Groenland, là même où elles ont disparu au XVIIe
(Leip 1956). (Carwardine 1996).
La baleine grise fréquente principalement les eaux peu
profondes et on la trouve surtout le long des côtes orientales du Pacifique
(Sylvestre 1995). Elle trouvera des eaux peu profondes le long des côtes du
golfe du Mexique, de l'Amérique du Nord, du Canada, jusqu'au fond de Baffin Bay
et le long des côtes du Groenland si toute fois elle traverse la fosse du
détroit de Davis (Coulmy et Page 1974).
Les cartes établies par le satellite Seasat (1978),
sur la valeur moyenne des vents de surface et des hauteurs de vagues entre
juillet et octobre indiquent les mêmes valeurs sur ses aires actuelles
d'estivage du Pacifique Nord, que celle de sa future vie en Atlantique Nord
(Whipple 1984).
Quelques autres examens d'images en couleurs codées
par ordinateur d'après les données du satellite Nimbus 7, indiquent la teneur
en chlorophylle de l'Atlantique Nord. Celle-ci indique une forte concentration
végétale le long de la côte Ouest, ce qui est de bon augure, car elle se
nourrit d'organismes benthiques. (Wandrey 1999) (Whipple 1984).
L'alimentation de la baleine grise est composée
d'animaux de petite taille habitant les fonds sableux, tels que crustacés,
amphipodes, gastropodes marins, micro-organismes divers, ainsi que des
poissons. (Sylvestre 1995). Quelques amphipodes benthiques dûment identifiés
(Amplisca eschrichti, Amplisca macrocephala, Atylus carcinatus) qu'elle pêche
en filtrant la vase (Dumont et Marion 1997), mais aussi de vers (Polychètes),
de seiches, petits harengs et sardines en bancs, mais aussi de végétaux. (Wandrey 1999).
Pour l'Atlantique Nord, le benthos est beaucoup plus
riche dans les zones tropicales que dans les zones côtières arctiques, le
Gulf-Stream influant jusqu'au Nord des Lofoten. Par contre, le courant froid du
Labrador, qui se dirige vers le Sud, se serre contre la côte atlantique du
Canada et des États-Unis de sorte que les eaux côtières sont froides jusqu'au
Cap Cod et ne possède que 143 espèces au lieu des 450 espèces de mollusques
prosobranches vivant sous la même latitude dans le golfe de Gascogne. (Thorson
1971).
Dans son livre "La vie dans la mer" deux
chapitres illustrent le potentiel de nourriture. "La vie sur le fond"
et "La zone sublittoral" espace de la marée basse à 200 m de profondeur,
c'est-à-dire la limite du plateau continental. L'auteur Gunnar Thorson, pour
l'Atlantique Nord, décrit en détail, la vie benthique, et il ne fait aucun
doute que les baleines grises auront de quoi se nourrir.
Autre livre sur l'étude des benthos
"L'Atlantique, histoire et vie d'un océan" d'Edouard Le Danois. A sa
lecture, il démontre la ressource et la qualité du milieu. Je crois qu'il ne
fait aucun doute que la baleine puisse revivre dans l'Atlantique Nord.
Reste maintenant leur hivernage. Dans le golfe du
Mexique ou le long des côtes de Floride ou encoredans l'archipel des Bahamas,
dans ce qu'il est commun d'appeler la mer des Antilles, il ne fait aucun doute
que ces deux types de milieux sont très proches et qu'il n'y a rien
d'incompatible, selon les cartes dressées par les climatologues du CLIMAP
(Chorlton (1984), entre le 20 décembre et le 20 mars, date de son hivernage en
Basse Californie. (Olivier 1985).
L'examen des cartes satellitaires de Seasat sur
la température entre la
Basse Californie et le golfe du Mexique est quasiment
identique (Whipple 1984), d'autant plus qu'elle est peu sensible aux forts
changements de température qui caractérisent ces eaux peu profondes (Wandrey
1999).
A l'examen des cartes côtières de la Floride (Carr 1975), les
baies ne manquent pas pour mettre au monde les petits.
Une prospection devra être réalisée pour trouver des
baies peu profondes. Les premiers examens font apparaître que "Biscayne
National Monument" avec Card Sound et Barnes Sound pourrait être un site
de reproduction pour la baleine grise.
Maintenant il reste la volonté. Comme Paul Spong, je
crois fermement que tout changement peut survenir à la vitesse de la pensée
(Hunter 1983).
Demander aux populations aborigènes de ne plus chasser
les baleines n'a rien amené, mais leur proposer que leurs baleines serviraient
à repeupler un autre océan est une expérience à envisager. Au dire des paroles
du chef Seattle "Ce n'est pas l'homme qui a tissé la trame de la vie, il
en est seulement un fil. Tout ce qu'il fait à la trame il le fait à lui-même".
(Rivière 1989).
Je vous présente ici les bases d'une réflexion pour un
projet de réintroduction d'une baleine dans un océan où l'homme l'a fait
disparaître .Il est légitime que vos questions soient : mais comment va t'elle
revivre ?
Elle va déjà survivre à une mort programmée pour elle,
mais il est certain qu'elle devra trouver de nouveaux repères, de nouvelles
baies pour mettre au monde ses petits, et celles-ci sont nombreuses sur la côte
Est tout le long de la Floride,
Georgie, Caroline, Maryland etc. (Rand Mc Nally, 1988).
Mais aussi, elle devra trouver de nouvelles sources de
nourriture, tout au long des courants de Floride, du Labrador (Le Danois 1938)
et trouver sa ressource dans l'Atlantique (Thorson 1971). (Coulny et Page
1974).
L'Atlantique n'a rien d'hostile pour elle, comme les
autres cétacés, elle s'adaptera à sa nouvelle vie.
Il est possible qu'il soit difficile de déplacer 200
sujets en une seule fois mais nous savons que la baleine grise vit généralement
en groupe de 2 à 3 individus qui pour la migration se joignent à d'autres en
formation de 10 à 16 baleines (Wandrey 1999).
Il suffirait de 20 baleines par an puisque Scammon
explique qu'en 1874 il ne voyait qu'une quarantaine de baleines en migration
(Grzimek 1971).
Rien, mais vraiment rien ne s'oppose à ce que nous
essayons de sauver d'une mort certaine une vingtaine de baleines par an, pour
leur donner une nouvelle chance de revivre dans l'océan atlantique.
Vue de l'espace, la terre est une planète bleue. Vue
de l'espace la terre est la planète des baleines et non pas celle des hommes
"Whales Nation". Heathcote
Williams (Carwardine, et all. 2000).
Bibliographie :
CARR A., 1975. Les marais de Floride, les grandes
étendues sauvages. Time Life Amsterdam, 184 p
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256 p.
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Könemann, Cologne, 287 p.
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la baleine noire de l'Atlantique Nord. Fonds mondial pour la nature Canada et
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COULMY D., PAGE J.P. ,1974. Les ressources de l'océan.
Mythe ou réalité ? Presse de la cité,
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DIOLE P., COUSTEAU J.Y, 1973. Nos amies les baleines,
l'Odyssée. Flammarion Paris 300 p, et 1990. Edition j'ai lu, Paris 252p
DUMONT J.M., MARION R.,
1997. Cap sur les
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ENGEL L., 1961. La mer. Le monde vivant, Time Life 190
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Nord. Biologie et écologie. Multimondes, Canada, 290 p.
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GRZIMEK B., 1971. Le monde animal en 13 volumes Tome
XI Mammifères 2. Editions Stauffaccher Zurich, 610 p.
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"L'épopée mondiale du grand mouvement écologique racontée par l'un de ses
fondateurs". Robert Laffont, Paris, 445 p.
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Albin Michel Paris 290 p.
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Réédition du club des libraires de France, 388 p.
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RAMADE F., 1989. Eléments d'écologie. Ecologie
appliquée. Ediscience international. Paris 578 p.
RAND Mc NALLY.,
1988. Road Atlas. United States,
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peut-être frères… Utovie. 40320.
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terre, Time-Life, Amsterdam, 176 p.
WONG K., 2002. Les mammifères à la conquête des mers.
Pour La science, 297 : 65-71 juillet 2002.
WURTZ M., REPETTO N.,
1990. Dauphins et
Baleines. Gründ, Paris, 167 p.
Andréas GUYOT
Si ce projet vous plait, il est aussi le vôtre, et
sera à tous ceux qui s'investiront.
Version Anglaise du document.
A project to re-introduce the GRAY
Whale
MOTIVATION
OF THE PROJECT
Should
we stand by, doing nothing and watch the gray whales disappear totally from the
Atlantic Ocean ?
My
answer is no, especially as we have all the technical means at our disposal to
remedy the errors of the past.
I'm
no longer prepared to witness the senseless deaths of more than 150 gray whales
each year without doing something about it.
We
should be taking a certain number of them out in order to try to recreate their
lives in their oiginal habitat.
There is funding to do so. Some people are
even willing to spend as much as up to 20 million dollars just to spend a week
in space.
I
used to think we were right in granting the aboriginal population a subsistence,
these have no respect for conservation.
While
their ancestors used to take a week to track and kill a Beluga – today it only
takes a day to kill 40 (witnessed by a friend in Quebec).
The Japanese are encouraging all minority peoples to
go back to their traditional whale hunting techniques.
We
must be prepared to go even further on methods of protection, re-introducing
wild-life sanctuaries in the water concerned.
Thank
you for supporting this project by publicizing the information so that one day,
in the future, we can witness the return of Whales into the Atlantic.
Only
the major nations can organise and manage the project.
DESCRIPTION
OF THE PROJECT
This project which might look ambitious, would be
the rightful return of this whale into an ocean where it has lived since the
beginning of time and also a compensation for the follies of man.
To
understand how the gray whale was in the Pacific and the Atlantic one has to
look back to the time when north and south America were joined (Würtz and
Repetto, 1999) and even further back to when theTethys Sea allowed the
dispersion of the Cethotheres (Sylvestre 1995) and the Basilosaurus (Wong
2002).
We know that the gray whale existed in the Atlantic (Cousteau and Paccalet 1986) (Fontaine 1998)
(Sylvestre 1995). We also know that this population has almost certainly disappeared
due to over hunting (Gohier 1988) (Wandrey 1999), (Dumont and Marion 1997). Why
are gray whales more numerous in the Pacific?
One
is tempted to believe this because one of the two populations has been able to
survive, but one must remember that whale hunting started much earlier in the
north Atlantic (Cohat and Collet 2000) and its intensity was much greater
because it also caused the disappearance of a serinien called Rhytime
(Hydromamalis Stelleri) discovered in 1741 by Behring (Ramade 1992) on the
shores of the sea of Okhotsk and exterminated in 1768 by whalers who hunted it
for its meat, an animal 9
metres long and weighing 3 to 4 tons (Engel 1961). As
early as 1578, thirty armed boats from the Basque country were in the waters
around Newfoundland,
whereas hunting the grey whale only started on a large scale in 1851 (Grzimek
1971), in the Pacific.
Only
C.Scammon gives figures for the gray whale for this period (Cousteau and
Paccalet 1986) 30,000 for the Pacific alone!?...
When
the continental drift finally closed the passage between north and south
America the north Atlantic population became separated as had that of the
atlantic Spotted Dolphin (Stenella frontalis) (Wurtz and Repetto 1990).
Nobody
knows how many gray whales there were in the north Atlantic.
Only Cousteau and Paccalet, in 1986, estimated the original Pacific population
to have been between 15000 and 18000.
There
is no doubt that the gray whale could survive in the north Atlantic
because it has lived there and would still be living there if it had not been
hunted to extinction.
We
also know that having almost disappeared from the Pacific the gray whale has
restored its population from the remaining 160 individuals left in 1885-1886
(Cousteau and Paccalet 1986)
According
to the study by Grzimek there were only 250 grey whales on the Californian
coast in 1937 but by 1968 there were 18300.
Thus
we can imagine that if we could transport 200 animals via the Panama Canal, a
viable population could be achieved within 100 years in the north Atlantic.
This
would be possible if one remembers the pictures of the rescue of the gray
whales that had been trapped in ice in 1988. (Dumont and Marion 1997).
It
could be done with adapted barges, from the Cortes Sea.
As a result of Scammon’s work it is known that these whales lie on the seabed
in sixty to eighty centimetres of water (Grzimek 1971). They could therefore be
transported in adapted barges of the L.S.T. type.
The
I.W.C. has an exemption clause and allows the Inuits and other “aboriginal” or
Indian populations to kill 140 gray whales per year (Cohat and Collet 2000).
In fact the average number is 165 to which must be
added some killed for scientific purposes, 316 between1959 and 1969 (Cousteau
and Paccalet 1986).
In
addition it has been proved that the exemption clause is apt to be circumvented
by the Soviet people (Cousteau and Paccalet 1986) (Watson 1996) (Gontier 1988).
As
we find that at least 165 whales are destined to be killed we could take the
risk of re-introducing this number.
What
are they going to do in the Gulf of Mexico? Be
lost and turn in circles? No, because their migratory instinct is
pre-programmed and besides, they will have currents to guide them during their
first migrations. We know that they migrate at the speed of 5 to 6 knots and
that while migrating they communicate with one another; that their cries can be
heard one hour ahead (Diolé and Cousteau, 1973), so we have the possibility of
guiding them during their first migrations.
Where
will they feed? Probably in Baffin Bay, an important whale-hunting ground until
the end of the XIXth century (Dumont and Marion 1997), or with the Northern
Right whales which migrate annually from
the Gulf of Mexico to Greenland (Dumont and Marion 1997) (Fontaine 1998) because these latter whales live in the north
Atlantic in the same area. Do we wish the gray whale to be hunted to extinction
or do we wish to give it the possibility of a new lease of life? We will be
vigilant, we will equip them with Argus beacons and we will track them with the
aim of protecting their new environment in order to avoid the strange death of
the whales in Corsica (Roux and Braconnet
1974).
We
would learn from the canadian plan to re-establish the Black Whale in the North Atlantic (Collective, 2000).
And
then there are the marine currents. Looking at them, there is no
incompatibility: in the Pacific they meet the current of the same name along
the coasts from north to south. In the Atlantic they will meet the Labrador
current, a similar cold current coming down from north to south, then all along
the American coasts sculpted by the Gulf Stream,(Carson 1959) (Leip 1956).
Besides
the whaler captain Timothy Folger, cousin of President Benjamin Franklin,
during the preparation of the map of the Gulf Stream,
remarked that the whales always remained on its edge and never in the middle.
The cetaceans were attracted by the abundant plankton which proliferate on its
edges (Whipple 1984).
During
their migration northwards, in the summer they will find maximum temperatures
of 10º between Newfoundland and Iceland going down to 5° or less in Baffin Bay
and along the coasts of Greenland, the place where they disappeared in the XVIIth
century (Leip 1956) (Cawardine 1996).
The
grey whale lives mainly in shallow waters and we find it mainly along the east
coasts of the Pacific (Sylvestre 1995). It will find shallow waters along the
coasts of the Gulf of Mexico, north America, Canada
and Greenland that is if it crosses the trough of the straits of Davis (Coulmy and Page
1974).
The
maps established by the satellite Seasat (1978) concerning the average wind
strengths on the surface and the wave heights between the months of July and October
give the same values for the area where these whales spend the summer in the
north Pacific now, as that where they would be spending their future life in
the north Atlantic (Whipple 1984).
The
study of colour-coded pictures from the satellite Nimbus7show the chlorophyll
content. These indicate a strong concentration of vegetable matter along the
west coast, which augurs well because the animals feed on benthic organisms
(Wandrey 1999) (Whipple 1984).
The
food of the gray whale is composed of small animals living on the sandy bottoms
such as crustaceans, amphipods, marine gastropods, diverse micro-organisms as
well as fish (Sylvestre 1995). The benthic amphipods include Amplisca
eschrichti, Amplisca macrocephala, Atylus carcinatus which are filtered from
the mud bottom (Dumont and Marion 1997). Other organisms consumed are worms
(Polychaeta) cuttlefish, small herrings and sardines as well as vegetable
matter (Wandrey 1999).
In
the north Atlantic, the benthos is much richer in the tropical zones than in
the arctic coastal zones, the Gulf Stream
having an influence as far as the north of the Lofoten islands. On the other
hand, the cold Labrador current which moves southwards, comes close to the
atlantic coasts of Canada and the United States so that these coastal waters
are cold as far as Cape Cod and only contain 143 species instead of the 450
species of the Mollusca Prosobranchia living in the same latitude in the Bay of
Biscay (Torson 1971).
In
his book “La Vie
dans la Mer”
(Life in the Sea) two chapters illustrate the potential food: “La Vie sur le Fond” (Life on the
Bottom) and “La Zone
Sublittorale” (The Coastal waters Zone) the area of 200 metres of water at
low tide, that is to say the limit of the Continental Shelf. The author describes
in detail the benthic life of the North Atlantic
and there is no doubt that the gray whales would have plenty to eat.
Another
book “L’Atlantique, Histoire et Vie d’un Océan” (The Atlantic - History and
Life of an Ocean) by Edouard Le Danois, 1938, describes the resources and
quality of the benthos. I believe that there is no doubt that the whale could
live again in the North Atlantic.
There
now remains the winter season. There is no doubt that the types of environment found
in the Gulf of Mexico, along the coast of Florida, in the the Bahamas
archipelago and in the Carribean Sea are
very similar according to the maps made by the climatologists of CLIMAP
(Chorlton 1984) between December 20 and March20, time of its wintering in the
seas surrounding Lower California (Olivier 1985).
The
Seat satellite maps of the temperatures of the seas around Lower California and
in the Gulf of Mexico show that they are
almost identical (Whipple 1984). In any case the species is not sensitive to
big changes in temperatures which characterise shallow waters (Wandrey 1999).
An
examination of the coastal maps of Florida
(carr, 1975), shows that bays suitable for calving are not lacking.
Prospections for shallow bays should be made. At first sight, it appears that “Biscayne National Monument” together with Card
Sound and Barnes Sound could be breeding sites for the Gray Whale
There
now remains the will to achieve this. Like Paul Spong, I believe firmly that
all changes can occur at the speed of thought (Hunter 1983).
Asking
the aborigines to stop hunting whales had no effect, but to suggest to them
that their whales would stock another
ocean might be worthwhile. To quote the words of chief Seattle “It is not man who has woven the
tissue of life, he is only a thread. Everything that he does to this tissue he
does to himself”. (Rivière 1989).
I
present to you my thoughts for a reintroduction project for a whale into an
ocean where man has caused its disappearance.
It
is reasonable that you ask: but how is it going to survive?
We
will save the whales from a certain death, but it will have to find new
bearings, new bays for breeding and these are numerous on the east coast of
Florida, Georgia, Carolina, Maryland,etc. (Eand McNally, 1988), new sources of
food in the currents off Florida and Labrador (Le Danois 1938), and find
resources in the Atlantic (Thorson 1971) (Coulmy and Page 1974). The Atlantic has nothing hostile for it. Like other cetaceans
it will adapt to its new life.
It
is possible that it would be difficult to move 200 animals in one move but we
know that gray whales normally live in groups of 2 to 3 which join up with
others when migrating to form groups of 10 to 16 whales (Wandrey 1999).
It
would be sufficient to move 20 whales a year because as Scammon explains, in
1874 he saw only about 40 whales migrating (Grzimek 1971).
Nothing,
but absolutely nothing stands in the way of our trying to save about twenty
whales a year from certain death in order to give them a new chance of survival
in the Atlantic Ocean.
Viewed
from space the earth is a blue planet. Viewed from space the earth is the
planet of whales and not that of man – “Whales Nation”, according to Heathcote
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