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samedi 27 juillet 2013

Mes sorties en mer à Santurtzi......! 2 en 2012....et 4 en 2013.

Voici mes deux sorties en 2012.
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Tourisme Santurtzi.
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Les chaussures à semelles blanches sont indispensable, afin de ne pas laisser des traces foncées sur le pont du bateau, le nettoyage de ces traces et ensuite très difficile à enlever. 

mardi 23 juillet 2013

Projet de réintroduction de la Baleine Grise (Eschrichtius robustus) (Lilljeborg 1861) dans l'Atlantique Nord.

Projet de réintroduction de la Baleine Grise
(Eschrichtius robustus) 
(Lilljeborg 1861) dans l'Atlantique Nord.

MOTIVATION DU PROJET

Faut-il rester les bras croisés et constater comme une fatalité la disparition des baleines grises dans l'atlantique.
Je pense que non, d'autant plus que nous avons les moyens techniques de réparer les erreurs du passé.
Je n'ai plus envie de regarder, les mains dans les poches, la mort complètement inutile de plus de 150 baleines grises par an.
Nous devons en soustraire un certain nombre chaque année pour tenter de les faire vivre dans leur milieu d'origine.
L'argent existe ; certains dépensant jusqu'à vingt millions de dollars pour une semaine dans l'espace.
J'avais cru utile pour les populations aborigènes, un quota de subsistance, mais celles-ci n'ont aucun respect de la protection contrairement aux idées reçues.
Si leurs parents mettaient une semaine pour tuer un Bélouga, aujourd'hui ils en tuent quarante en une journée (scène vue par un ami québécois).
Les japonais encouragent tous les peuples minoritaires à reprendre leurs traditions de chasse à la baleine.
Nous devons aller plus loin dans la protection, la réintroduction, en imposant des sanctuaires dans les zones concernées.
Je vous remercie de diffuser ce projet, de le soutenir, de le faire connaître, afin qu'un jour futur, il puisse permettre aux baleines grises de revivre en Atlantique Nord. Seules de grandes nations pourront en être le maître d'œuvre.


DESCRIPTION DU PROJET

Ce projet, s'il peut vous paraître ambitieux, ne serait que le juste retour de cette baleine dans un océan où elle a toujours vécu depuis l'origine des temps, mais aussi une revanche sur la folie de l'homme.

Pour comprendre comment la baleine grise était dans le Pacifique et dans l'Atlantique, il faut remonter à l'origine de la dérive des continents au temps où il y avait une communication entre l'Amérique du Nord et du Sud (Würtz et Repetto. 1999), et plus en avant lorsque la mer de Téthys a permis la dispersion des céthothères (Sylvestre 1995), et des Basilosauridés (Wong 2002).

Nous connaissons avec certitude l'existence de la baleine grise en Atlantique (Cousteau et Paccalet 1986), (Fontaine 1998), (Sylvestre 1995). Nous savons aussi avec une quasi certitude que cette population a disparu due à la surexploitation de la chasse à la baleine, (Gohier 1988, Wandrey 1999, Dumont et Marion 1997). Pourquoi la baleine grise a t'elle une population plus nombreuse dans le Pacifique ?

On serait tenté de le croire puisqu'une des deux a pu survivre, mais il faut savoir que la chasse à la baleine a commencé bien plus tôt en Atlantique Nord (Cohat et Collet 2000), et que son intensité était sûrement très importante puisqu'elle a fait disparaître un sérinien appelé rhytime "vache marine de Steller" (Hydromamalis stelleri).

Découvert en 1741 par Behring (Ramade 1992), sur les rives de la mer d'Okhotsk et exterminé en 1768 par les baleiniers qui le chassaient pour sa chair, un animal de 9 mètres de long et d'un poids de 3 à 4 tonnes. (Engel 1961).

Déjà en 1578, trente bateaux basques armés apparaissaient devant Terre Neuve (Newfoundland), alors que la chasse à la baleine grise n'a commencé qu'à une large échelle en 1851 (Grzimek 1971), dans le Pacifique.

Seul C. Scammon donne des chiffres à cette époque pour la baleine grise (Cousteau et Paccalet 1986) 30.000 individus pour le Pacifique !

Lorsque la dérive a fini de fermer le passage entre l'Amérique du Nord et du Sud, la population de l'Atlantique Nord a été séparée comme l'a été celle du dauphin tacheté (Stenella frontalis), (Wurtz et Repetto 1990).

Personne ne sait combien il y avait de baleine grise dans l'Atlantique Nord, seuls Cousteau et Paccalet en 1986 ont estimé la population originelle du Pacifique de 15000 à 18000 individus.
Il ne fait aucun doute que la baleine grise pourra revivre en Atlantique Nord puisqu'elle y a déjà vécu et qu'elle y vivrait encore aujourd'hui sans son extinction.
Nous savons aussi qu'après avoir failli disparaître du Pacifique, la baleine grise a pu reconstituer sa population avec seulement 160 individus en 1885-1886 (Cousteau et Paccalet 1986).

Dans son étude Grzimek explique qu'en 1937, il n'y avait que 250 baleines grises en vie sur la côte californienne et qu'en 1968 le peuplement était de 18300 individus.

Donc on peut estimer que si on arrive à transporter 200 sujets via le canal de Panama, une population peut être viable d'ici 100 ans en Atlantique Nord.
Cela est possible au vu des images du sauvetage des baleines grises prises dans les glaces en 1988 (Dumont et Marion 1997).
Il suffit de le faire avec des barges adaptées, à partir de la basse Californie. Nous savons de par l'étude de Scammon qu'elles se couchent dans des fonds de soixante à quatre vingt centimètres d'eau. (Grzimek 1971).
Elles peuvent donc être transportées dans des barges de type LST.

La C.B.I. accorde une clause d'exemption aborigène de 140 baleines grises aux Inuits et autres populations dites aborigènes (Cohat et Collet 2000).

En fait le chiffre moyen est de 165 ind. à quoi il faut ajouter quelques exécutions pour permission scientifique spéciale, 316 entre 1959 et 1969 (Cousteau et Paccalet 1986).
De plus il est prouvé que la clause d'exemption a tendance à être détournée de son objet par les Soviétiques (Cousteau et Paccalet 1986) (Watson 1996) (Gohier 1988).
Nous trouvons donc notre compte de baleines qui pour elles sont vouées à la mort, il est donc possible de prendre le risque d'une réintroduction en Atlantique Nord, sur le quota de 165 individus.

Que vont-elles faire dans le golfe du Mexique ? Être perdues et tourner en rond ?  Non, car leur instinct migratoire est programmé, d'autant plus qu'elles auront les courants pour les guider dans leurs premières migrations. Nous savons qu'elles migrent à la vitesse de 5 à 6 nœuds, et qu'au long de cette migration elles communiquent entre elles ; que leurs cris se perçoivent une heure en avant (Diolé et Cousteau 1973), nous avons donc la possibilité de les guider pendant leurs premières migrations.

Où iront-elles se nourrir ? Probablement dans la baie de Baffin, haut lieu de la chasse à la baleine jusqu'à la fin du XIXeme siècle (Dumont et Marion 1997), ou avec les baleines franches qui chaque année effectuent la migration du golfe du Mexique au Groenland (Dumont et Marion 1997), (Fontaine 1998), car la baleine franche vit dans cet Atlantique Nord, dans cette même zone.

A nous de savoir si nous voulons continuer à la voir mourir, ou essayer de lui redonner une nouvelle vie, une chance, un pari sur la vie plutôt que sur la mort. Nous serons vigilants, nous les équiperont de balise Argos, nous les suivrons pour mieux aider à protéger leurs nouveaux milieux de vie afin d'éviter l'étrange mort des cétacés en Corse. (Roux et Braconnot 1974).

Nous bénéficierons aussi des enseignements du plan canadien de rétablissement de la baleine noire de l'Atlantique Nord (Collectif 2000).

Et puis il y a les courants marins. A leur examen, il n'y a pas d'incompatibilité, dans le Pacifique elles rencontrent le courant du même nom longeant les côtes du nord au sud. Dans l'Atlantique, elles rencontreront le courant du Labrador, même courant froid descendant du nord au sud. Puis le long des côtes américaines celui sculpté par les tourbillons suscités par le Gulf-Stream. (Carson 1959). (Leip 1956).

D'autant plus que le capitaine baleinier Timothy Folger, cousin du Président Benjamin Franklin, lors de la préparation de la carte du Gulf-Stream, lui avait fait remarquer que les baleines restent toujours sur ses flancs et jamais à l'intérieur. Les cétacés étaient attirés par l'abondant plancton proliférant à ses abords. (Whipple 1984).

Dans leur migration vers le nord, pour se nourrir en été, elles trouveront des eaux d'une température d'un maximum de 10° entre le Newfoundland et l'Iceland et descendant à 5° voire moins dans Baffin Bay et le long des côtes du Groenland, là même où elles ont disparu au XVIIe (Leip 1956). (Carwardine 1996).

La baleine grise fréquente principalement les eaux peu profondes et on la trouve surtout le long des côtes orientales du Pacifique (Sylvestre 1995). Elle trouvera des eaux peu profondes le long des côtes du golfe du Mexique, de l'Amérique du Nord, du Canada, jusqu'au fond de Baffin Bay et le long des côtes du Groenland si toute fois elle traverse la fosse du détroit de Davis (Coulmy et Page 1974).

Les cartes établies par le satellite Seasat (1978), sur la valeur moyenne des vents de surface et des hauteurs de vagues entre juillet et octobre indiquent les mêmes valeurs sur ses aires actuelles d'estivage du Pacifique Nord, que celle de sa future vie en Atlantique Nord (Whipple 1984).

Quelques autres examens d'images en couleurs codées par ordinateur d'après les données du satellite Nimbus 7, indiquent la teneur en chlorophylle de l'Atlantique Nord. Celle-ci indique une forte concentration végétale le long de la côte Ouest, ce qui est de bon augure, car elle se nourrit d'organismes benthiques. (Wandrey 1999) (Whipple 1984).

L'alimentation de la baleine grise est composée d'animaux de petite taille habitant les fonds sableux, tels que crustacés, amphipodes, gastropodes marins, micro-organismes divers, ainsi que des poissons. (Sylvestre 1995). Quelques amphipodes benthiques dûment identifiés (Amplisca eschrichti, Amplisca macrocephala, Atylus carcinatus) qu'elle pêche en filtrant la vase (Dumont et Marion 1997), mais aussi de vers (Polychètes), de seiches, petits harengs et sardines en bancs, mais  aussi de végétaux. (Wandrey 1999).

Pour l'Atlantique Nord, le benthos est beaucoup plus riche dans les zones tropicales que dans les zones côtières arctiques, le Gulf-Stream influant jusqu'au Nord des Lofoten. Par contre, le courant froid du Labrador, qui se dirige vers le Sud, se serre contre la côte atlantique du Canada et des États-Unis de sorte que les eaux côtières sont froides jusqu'au Cap Cod et ne possède que 143 espèces au lieu des 450 espèces de mollusques prosobranches vivant sous la même latitude dans le golfe de Gascogne. (Thorson 1971).

Dans son livre "La vie dans la mer" deux chapitres illustrent le potentiel de nourriture. "La vie sur le fond" et "La zone sublittoral" espace de la marée basse à 200 m de profondeur, c'est-à-dire la limite du plateau continental. L'auteur Gunnar Thorson, pour l'Atlantique Nord, décrit en détail, la vie benthique, et il ne fait aucun doute que les baleines grises auront de quoi se nourrir.

Autre livre sur l'étude des benthos "L'Atlantique, histoire et vie d'un océan" d'Edouard Le Danois. A sa lecture, il démontre la ressource et la qualité du milieu. Je crois qu'il ne fait aucun doute que la baleine puisse revivre dans l'Atlantique Nord.

Reste maintenant leur hivernage. Dans le golfe du Mexique ou le long des côtes de Floride ou encoredans l'archipel des Bahamas, dans ce qu'il est commun d'appeler la mer des Antilles, il ne fait aucun doute que ces deux types de milieux sont très proches et qu'il n'y a rien d'incompatible, selon les cartes dressées par les climatologues du CLIMAP (Chorlton (1984), entre le 20 décembre et le 20 mars, date de son hivernage en Basse Californie. (Olivier 1985).

L'examen des cartes satellitaires de Seasat sur la température entre la Basse Californie et le golfe du Mexique est quasiment identique (Whipple 1984), d'autant plus qu'elle est peu sensible aux forts changements de température qui caractérisent ces eaux peu profondes (Wandrey 1999).

A l'examen des cartes côtières de la Floride (Carr 1975), les baies ne manquent pas pour mettre au monde les petits.

Une prospection devra être réalisée pour trouver des baies peu profondes. Les premiers examens font apparaître que "Biscayne National Monument" avec Card Sound et Barnes Sound pourrait être un site de reproduction pour la baleine grise.

Maintenant il reste la volonté. Comme Paul Spong, je crois fermement que tout changement peut survenir à la vitesse de la pensée (Hunter 1983).

Demander aux populations aborigènes de ne plus chasser les baleines n'a rien amené, mais leur proposer que leurs baleines serviraient à repeupler un autre océan est une expérience à envisager. Au dire des paroles du chef Seattle "Ce n'est pas l'homme qui a tissé la trame de la vie, il en est seulement un fil. Tout ce qu'il fait à la trame il le fait à lui-même". (Rivière 1989).

Je vous présente ici les bases d'une réflexion pour un projet de réintroduction d'une baleine dans un océan où l'homme l'a fait disparaître .Il est légitime que vos questions soient : mais comment va t'elle revivre ?

Elle va déjà survivre à une mort programmée pour elle, mais il est certain qu'elle devra trouver de nouveaux repères, de nouvelles baies pour mettre au monde ses petits, et celles-ci sont nombreuses sur la côte Est tout le long de la Floride, Georgie, Caroline, Maryland etc. (Rand Mc Nally, 1988).  
Mais aussi, elle devra trouver de nouvelles sources de nourriture, tout au long des courants de Floride, du Labrador (Le Danois 1938) et trouver sa ressource dans l'Atlantique (Thorson 1971). (Coulny et Page 1974).
L'Atlantique n'a rien d'hostile pour elle, comme les autres cétacés, elle s'adaptera à sa nouvelle vie.

Il est possible qu'il soit difficile de déplacer 200 sujets en une seule fois mais nous savons que la baleine grise vit généralement en groupe de 2 à 3 individus qui pour la migration se joignent à d'autres en formation de 10 à 16 baleines (Wandrey 1999).

Il suffirait de 20 baleines par an puisque Scammon explique qu'en 1874 il ne voyait qu'une quarantaine de baleines en migration (Grzimek 1971).
Rien, mais vraiment rien ne s'oppose à ce que nous essayons de sauver d'une mort certaine une vingtaine de baleines par an, pour leur donner une nouvelle chance de revivre dans l'océan atlantique.

Vue de l'espace, la terre est une planète bleue. Vue de l'espace la terre est la planète des baleines et non pas celle des hommes "Whales Nation".  Heathcote Williams (Carwardine, et all. 2000).

Bibliographie :

CARR A., 1975. Les marais de Floride, les grandes étendues sauvages. Time Life Amsterdam, 184 p
CARSON R.L., 1957. Cette mer qui nous entoure. Club français du livre, Paris, 340 p. Et, 1959. Edition des deux coqs d'or, 165p
CARWARDINE M., 1996. Baleines, Dauphins et Marsouins. Bordas, 256 p.
CARWARDINE M., HOYT E., FORDYCE R.E., GILL P., 2000. La grande famille des cétacés. Könemann, Cologne, 287 p.
CHORLTON W., 1984. Les périodes glaciaires. La planète Terre, Time Life, Amsterdam, 176 p.
COHAT Y., COLLET A., 2000. Vie et mort des baleines. Découverte Gallimard, Paris, 127 p.
COLLECTIF., 2000. Plan canadien de rétablissement de la baleine noire de l'Atlantique Nord. Fonds mondial pour la nature Canada et le ministère des Pêches et des Océans. WWF Canada, 106 p.
COULMY D., PAGE J.P. ,1974. Les ressources de l'océan. Mythe ou réalité ? Presse de la cité,
295 p.
COUSTEAU J.Y., PACCALET Y., 1986. La planète des baleines. Robert Laffont, Paris 279 p.
DIOLE P., COUSTEAU J.Y, 1973. Nos amies les baleines, l'Odyssée. Flammarion Paris 300 p, et 1990. Edition j'ai lu, Paris 252p
DUMONT J.M., MARION R., 1997. Cap sur les baleines. Nathan, Paris, 128 p.
ENGEL L., 1961. La mer. Le monde vivant, Time Life 190 p.
FONTAINE P.H., 1998. Les baleines de l'Atlantique Nord. Biologie et écologie. Multimondes, Canada, 290 p.
GOHIER F., 1988. Les hommes préfèrent les grises. GEO 117 : 65-83
GRZIMEK B., 1971. Le monde animal en 13 volumes Tome XI Mammifères 2. Editions Stauffaccher Zurich, 610 p.
HUNTER R., 1983. Greenpeace, "L'épopée mondiale du grand mouvement écologique racontée par l'un de  ses fondateurs". Robert Laffont, Paris, 445 p.
LE DANOIS E., 1938. L'Atlantique, Histoire et vie d'un océan. Albin Michel Paris 290 p.
LEIP H., 1956. Le roman du Gulf-Stream. Plon. Réédition du club des libraires de France, 388 p.
OLIVIER J., 1989. Neuf baleines sur dix naissent dans les eaux mexicaines. GEO 77 : 115-116.
RAMADE F., 1989. Eléments d'écologie. Ecologie appliquée. Ediscience international. Paris 578 p.
RAND Mc NALLY., 1988. Road Atlas. United States, Canada, Mexico. New York. 128 p.
RIVIERE P., 1989. Parole du chef Seattle, nous sommes peut-être frères… Utovie. 40320. Bats France, 32 p.
ROUX T., BRACONNOT J.C., 1974. L'homme et la pollution des mers. Petite bibliothèque Payot : 239, Paris, 170 p.
SYLVESTRE J.P., 1995. Baleines et Cachalots. Delachaux et Niestlé, Lausanne, 135 p.
THORSON G., 1971. La vie dans la mer. L'univers des connaissances, Hachette, Paris 256 p.
WANDREY R., 1999. Guide des mammifères marins du monde. Delachaux et Niestlé, Lausanne, 284 p.
WATSON P., 1996. Au nom des mers, les confessions d'un éco-guerrier. Le pré aux clercs, Document, 399 p.
WHIPPLE A.B.C., 1984. Les courants marins. La planète terre, Time-Life, Amsterdam, 176 p.
WONG K., 2002. Les mammifères à la conquête des mers. Pour La science, 297 : 65-71 juillet 2002.
WURTZ M., REPETTO N., 1990. Dauphins et Baleines. Gründ, Paris, 167 p.

Andréas GUYOT                         
7, rue Jules Verne                     
64000 PAU                   

Si ce projet vous plait, il est aussi le vôtre, et sera à tous ceux qui s'investiront.

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 Version Anglaise du document.

A project to re-introduce the GRAY Whale
(Eschrichtius robustus)
(LIILLJEBORG 1861)
into the North Atlantic

MOTIVATION OF THE PROJECT

Should we stand by, doing nothing and watch the gray whales disappear totally from the Atlantic Ocean ?
My answer is no, especially as we have all the technical means at our disposal to remedy the errors of the past.
I'm no longer prepared to witness the senseless deaths of more than 150 gray whales each year without doing something about it.
We should be taking a certain number of them out in order to try to recreate their lives in their oiginal habitat.
 There is funding to do so. Some people are even willing to spend as much as up to 20 million dollars just to spend a week in space.
I used to think we were right in granting the aboriginal population a subsistence, these have no respect for conservation.
While their ancestors used to take a week to track and kill a Beluga – today it only takes a day to kill 40 (witnessed by a friend in Quebec).
The Japanese are encouraging all minority peoples to go back to their traditional whale hunting techniques.
We must be prepared to go even further on methods of protection, re-introducing wild-life sanctuaries in the water concerned.
Thank you for supporting this project by publicizing the information so that one day, in the future, we can witness the return of Whales into the Atlantic.
Only the major nations can organise and manage the project.

 DESCRIPTION OF THE PROJECT

This project which might look ambitious, would be the rightful return of this whale into an ocean where it has lived since the beginning of time and also a compensation for the follies of man.
To understand how the gray whale was in the Pacific and the Atlantic one has to look back to the time when north and south America were joined (Würtz and Repetto, 1999) and even further back to when theTethys Sea allowed the dispersion of the Cethotheres (Sylvestre 1995) and the Basilosaurus (Wong 2002).

We know that the gray whale existed in the Atlantic (Cousteau and Paccalet 1986) (Fontaine 1998) (Sylvestre 1995). We also know that this population has almost certainly disappeared due to over hunting (Gohier 1988) (Wandrey 1999), (Dumont and Marion 1997). Why are gray whales more numerous in the Pacific?

One is tempted to believe this because one of the two populations has been able to survive, but one must remember that whale hunting started much earlier in the north Atlantic (Cohat and Collet 2000) and its intensity was much greater because it also caused the disappearance of a serinien called Rhytime (Hydromamalis Stelleri) discovered in 1741 by Behring (Ramade 1992) on the shores of the sea of Okhotsk and exterminated in 1768 by whalers who hunted it for its meat, an animal 9 metres long and weighing 3 to 4 tons (Engel 1961). As early as 1578, thirty armed boats from the Basque country were in the waters around Newfoundland, whereas hunting the grey whale only started on a large scale in 1851 (Grzimek 1971), in the Pacific.

Only C.Scammon gives figures for the gray whale for this period (Cousteau and Paccalet 1986) 30,000 for the Pacific alone!?...
When the continental drift finally closed the passage between north and south America the north Atlantic population became separated as had that of the atlantic Spotted Dolphin (Stenella frontalis) (Wurtz and Repetto 1990).
Nobody knows how many gray whales there were in the north Atlantic. Only Cousteau and Paccalet, in 1986, estimated the original Pacific population to have been between 15000 and 18000.

There is no doubt that the gray whale could survive in the north Atlantic because it has lived there and would still be living there if it had not been hunted to extinction.
We also know that having almost disappeared from the Pacific the gray whale has restored its population from the remaining 160 individuals left in 1885-1886 (Cousteau and Paccalet 1986)
According to the study by Grzimek there were only 250 grey whales on the Californian coast in 1937 but by 1968 there were 18300.
Thus we can imagine that if we could transport 200 animals via the Panama Canal, a viable population could be achieved within 100 years in the north Atlantic.

This would be possible if one remembers the pictures of the rescue of the gray whales that had been trapped in ice in 1988. (Dumont and Marion 1997).
It could be done with adapted barges, from the Cortes Sea. As a result of Scammon’s work it is known that these whales lie on the seabed in sixty to eighty centimetres of water (Grzimek 1971). They could therefore be transported in adapted barges of the L.S.T. type.

The I.W.C. has an exemption clause and allows the Inuits and other “aboriginal” or Indian populations to kill 140 gray whales per year (Cohat and Collet 2000).
In fact the average number is 165 to which must be added some killed for scientific purposes, 316 between1959 and 1969 (Cousteau and Paccalet 1986).
In addition it has been proved that the exemption clause is apt to be circumvented by the Soviet people (Cousteau and Paccalet 1986) (Watson 1996) (Gontier 1988).
As we find that at least 165 whales are destined to be killed we could take the risk of re-introducing this number.

What are they going to do in the Gulf of Mexico? Be lost and turn in circles? No, because their migratory instinct is pre-programmed and besides, they will have currents to guide them during their first migrations. We know that they migrate at the speed of 5 to 6 knots and that while migrating they communicate with one another; that their cries can be heard one hour ahead (Diolé and Cousteau, 1973), so we have the possibility of guiding them during their first migrations.

Where will they feed? Probably in Baffin Bay, an important whale-hunting ground until the end of the XIXth century (Dumont and Marion 1997), or with the Northern Right  whales which migrate annually from the Gulf of Mexico to Greenland (Dumont and Marion 1997) (Fontaine 1998)  because these latter whales live in the north Atlantic in the same area. Do we wish the gray whale to be hunted to extinction or do we wish to give it the possibility of a new lease of life? We will be vigilant, we will equip them with Argus beacons and we will track them with the aim of protecting their new environment in order to avoid the strange death of the whales in Corsica (Roux and Braconnet 1974).
We would learn from the canadian plan to re-establish the Black Whale in the North Atlantic (Collective, 2000).

And then there are the marine currents. Looking at them, there is no incompatibility: in the Pacific they meet the current of the same name along the coasts from north to south. In the Atlantic they will meet the Labrador current, a similar cold current coming down from north to south, then all along the American coasts sculpted by the Gulf Stream,(Carson 1959) (Leip 1956).

Besides the whaler captain Timothy Folger, cousin of President Benjamin Franklin, during the preparation of the map of the Gulf Stream, remarked that the whales always remained on its edge and never in the middle. The cetaceans were attracted by the abundant plankton which proliferate on its edges (Whipple 1984).

During their migration northwards, in the summer they will find maximum temperatures of 10º between Newfoundland and Iceland going down to 5° or less in Baffin Bay and along the coasts of Greenland, the place where they disappeared in the XVIIth century (Leip 1956) (Cawardine 1996).

The grey whale lives mainly in shallow waters and we find it mainly along the east coasts of the Pacific (Sylvestre 1995). It will find shallow waters along the coasts of the Gulf of Mexico, north America, Canada and Greenland that is if it crosses the trough of the straits of Davis (Coulmy and Page 1974).

The maps established by the satellite Seasat (1978) concerning the average wind strengths on the surface and the wave heights between the months of July and October give the same values for the area where these whales spend the summer in the north Pacific now, as that where they would be spending their future life in the north Atlantic (Whipple 1984).

The study of colour-coded pictures from the satellite Nimbus7show the chlorophyll content. These indicate a strong concentration of vegetable matter along the west coast, which augurs well because the animals feed on benthic organisms (Wandrey 1999) (Whipple 1984).

The food of the gray whale is composed of small animals living on the sandy bottoms such as crustaceans, amphipods, marine gastropods, diverse micro-organisms as well as fish (Sylvestre 1995). The benthic amphipods include Amplisca eschrichti, Amplisca macrocephala, Atylus carcinatus which are filtered from the mud bottom (Dumont and Marion 1997). Other organisms consumed are worms (Polychaeta) cuttlefish, small herrings and sardines as well as vegetable matter (Wandrey 1999).

In the north Atlantic, the benthos is much richer in the tropical zones than in the arctic coastal zones, the Gulf Stream having an influence as far as the north of the Lofoten islands. On the other hand, the cold Labrador current which moves southwards, comes close to the atlantic coasts of Canada and the United States so that these coastal waters are cold as far as Cape Cod and only contain 143 species instead of the 450 species of the Mollusca Prosobranchia living in the same latitude in the Bay of Biscay (Torson 1971).

In his book “La Vie dans la Mer” (Life in the Sea) two chapters illustrate the potential food: “La Vie sur le Fond” (Life on the Bottom) and “La Zone Sublittorale” (The Coastal waters Zone) the area of 200 metres of water at low tide, that is to say the limit of the Continental Shelf. The author describes in detail the benthic life of the North Atlantic and there is no doubt that the gray whales would have plenty to eat.

Another book “L’Atlantique, Histoire et Vie d’un Océan” (The Atlantic - History and Life of an Ocean) by Edouard Le Danois, 1938, describes the resources and quality of the benthos. I believe that there is no doubt that the whale could live again in the North Atlantic.

There now remains the winter season. There is no doubt that the types of environment found in the Gulf of Mexico, along the coast of Florida, in the the Bahamas archipelago and  in the Carribean Sea are very similar according to the maps made by the climatologists of CLIMAP (Chorlton 1984) between December 20 and March20, time of its wintering in the seas surrounding Lower California (Olivier 1985).

The Seat satellite maps of the temperatures of the seas around Lower California and in the Gulf of Mexico show that they are almost identical (Whipple 1984). In any case the species is not sensitive to big changes in temperatures which characterise shallow waters (Wandrey 1999).

An examination of the coastal maps of Florida (carr, 1975), shows that bays suitable for calving are not lacking. Prospections for shallow bays should be made. At first sight, it appears that “Biscayne National Monument” together with Card Sound and Barnes Sound could be breeding sites for the Gray Whale

There now remains the will to achieve this. Like Paul Spong, I believe firmly that all changes can occur at the speed of thought (Hunter 1983).

Asking the aborigines to stop hunting whales had no effect, but to suggest to them that their whales would  stock another ocean might be worthwhile. To quote the words of chief Seattle “It is not man who has woven the tissue of life, he is only a thread. Everything that he does to this tissue he does to himself”. (Rivière 1989).

I present to you my thoughts for a reintroduction project for a whale into an ocean where man has caused its disappearance.
It is reasonable that you ask: but how is it going to survive?

We will save the whales from a certain death, but it will have to find new bearings, new bays for breeding and these are numerous on the east coast of Florida, Georgia, Carolina, Maryland,etc. (Eand McNally, 1988), new sources of food in the currents off Florida and Labrador (Le Danois 1938), and find resources in the Atlantic (Thorson 1971) (Coulmy and Page 1974). The Atlantic has nothing hostile for it. Like other cetaceans it will adapt to its new life.

It is possible that it would be difficult to move 200 animals in one move but we know that gray whales normally live in groups of 2 to 3 which join up with others when migrating to form groups of 10 to 16 whales (Wandrey 1999).
It would be sufficient to move 20 whales a year because as Scammon explains, in 1874 he saw only about 40 whales migrating (Grzimek 1971).

Nothing, but absolutely nothing stands in the way of our trying to save about twenty whales a year from certain death in order to give them a new chance of survival in the Atlantic Ocean.
Viewed from space the earth is a blue planet. Viewed from space the earth is the planet of whales and not that of man – “Whales Nation”, according to Heathcote Williams (Carwardine et al. 2000).

Bibliographie :
 CARR A., 1975, Les marais de Floride, les grandes étendues sauvages. Time Life Amsterdam, 184 p
CARSON R.L., 1957. Cette mer qui nous entoure. Club français du livre, Paris, 340 p. Et, 1959. Edition des deux coqs d'or, 165p
CARWARDINE M., 1996. Baleines, Dauphins et Marsouins. Bordas,  256 p.
CARWARDINE M., HOYT E., FORDYCE R.E., GILL P., 2000. La grande famille des cétacés. Könemann, Cologne, 287 p.
CHORLTON W., 1984. Les périodes glaciaires. La planète Terre, Time Life, Amsterdam, 176 p.
COHAT Y., COLLET A., 2000. Vie et mort des baleines. Découverte Gallimard, Paris, 127 p.
COLLECTIF., 2000. Plan canadien de rétablissement de la baleine noire de l'Atlantique Nord. Fonds mondial pour la nature Canada et le ministère des pêches et des Océans. WWF Canada,
106 p.
COULMY D., PAGE J.P., 1974. Les ressources de l'océan. Mythe ou réalité ? Presse de la cité,
295 p.
COUSTEAU J.Y., PACCALET Y., 1986. La planète des baleines. Robert Laffont, Paris 279 p.
DIOLE P., COUSTEAU J.Y, 1973, Nos amies les baleines, l'Odyssée. Flammarion Paris 300 p,
et 1990. Edition j'ai lu, Paris 252p
DUMONT J.M., MARION R., 1997. Cap sur les baleines. Nathan, Paris, 128 p.
ENGEL L., 1961. La mer. Le monde vivant, Time Life 190 p.
FONTAINE P.H., 1998. Les baleines de l'Atlantique Nord. Biologie et écologie. Multimondes, Canada, 290 p.
GOHIER F. ,1988. Les hommes préfèrent les grises. GEO 117 : 65-83
GRZIMEK B., 1971. Le monde animal en 13 volumes Tome XI Mammifères 2. Editions Stauffaccher Zurich, 610 p.
HUNTER R., 1983. Greenpeace, "L'épopée mondiale du grand mouvement écologique racontée par l'un de ses fondateurs". Robert Laffont, Paris, 445 p.
LE DANOIS E., 1938. L'Atlantique, Histoire et vie d'un océan. Albin Michel Paris 290 p.
LEIP H., 1956. Le roman du Gulf-Stream. Plon. Réédition du club des libraires de France, 388 p.
OLIVIER J., 1989. Neuf baleines sur dix naissent dans les eaux mexicaines. GEO 77 : 115-116.
RAMADE F., 1989. Eléments d'écologie. Ecologie appliquée. Ediscience international.
Paris 578 p.
RAND McNALLY., 1988. Road atlas. United States. Canada. Mexico. New York 128 p.
RIVIERE P., 1989. Parole du chef Seattle, nous sommes peut-être frères…Utovie. 40320 Bats France, 32 p.
ROUX T., BRACONNOT J.C., 1974. L'homme et la pollution des mers.
Petite bibliothèque Payot : 239, Paris, 170 p.
SYLVESTRE J.P., 1995. Baleines et Cachalots. Delachaux et Niestlé, Lausanne, 135 p.
THORSON G., 1971. La vie dans la mer. L'univers des connaissances, Hachette, Paris 256 p.
WANDREY R., 1999. Guide des mammifères marins du monde. Delachaux et Niestlé,
Lausanne, 284 p.
WATSON P., 1996. Au nom des mers, les confessions d'un éco-guerrier. Le pré aux clercs, Document, 399 p.
WHIPPLE A.B.C., 1984. Les courants marins. La planète terre, Time-Life, Amsterdam, 176 p.
WONG K., 2002. Les mammifères à la conquête des mers. Pour La science,
297: 65-71 juillet 2002.
WURTZ M., REPETTO N., 1990. Dauphins et Baleines. Gründ, Paris, 167 p.

Andréas Guyot
7, rue Jules Verne
Pau 64000
France

This project is yours, if you like it and will belong to everyone who invests in it.

I am entirely at your service, Whales.

jeudi 18 juillet 2013

Le Golfe d'abondance des baleines, avec l’Historique de la croisière des baleines.

Il m'est venu l'idée d'écrire ce texte parce que beaucoup parmi vous tombent des nues lorsque j'annonce "il y a beaucoup de cétacés dans le golfe de Gascogne". Mais encore plus de part son nombre de 23 cétacés observés depuis le ferry « Pride of Bilbao ».
Voir mon guide en ligne: http://dauphinouessant.blogspot.fr/

Nous savions cette abondance de part le livre sur les échouements (24 espèces trouvées mortes) dans « Les cétacés des côtes de France », mais nous devons cette redécouverte du vivant grâce à cette ligne du ferry de la P&O entre Bilbao et Porstmouth.

Lors des traversées pour voyager vers l'Espagne (la ligne du "Pride" date de 1993), des touristes anglais adossés aux rambardes voyaient des baleines et des dauphins, jusqu'au jour ou un scientifique a fait spécialement le voyage en 1993 ou 1994.

 En 1995, Andy Williams lance un programme d'étude en partenariat avec la P&O (la compagnie qui exploite le ferry). Très vite les comptages visuels indiquent une grande variété d'espèces de cétacés soit 20 et jusqu'à 14 en une seule journée le 10 août 1999.

Le golfe de Gascogne s'est révélé être un des meilleurs endroits dans le monde, sa diversité représente 1/3 de la population mondiale, une telle variété est rarement observable ailleurs que ce soit au Saint Laurent, Cortez, Valdès, etc…Les espèces observables vont du marsouin, le plus petit cétacé d'Europe au rorqual bleu le plus grand jamais connu sur la terre.

Pour beaucoup d'entre nous, ce fut notre première rencontre avec les baleines voir même les dauphins. Cela n'avait rien à voir avec les images du Commandant Cousteau où seules les meilleures d'entre elles passent à la télé. Ce n'est pas non plus une poursuite en mer, et encore moins un spectacle de Delphinarium. Ici les cétacés sont libres, nous assistons à leur voyage migratoire, comme nous en voyage sur le ferry.

Pourquoi dans ce golfe ?

Carte en relief du golfe de Gascogne.

Chacun de nous avait entendu parler de la fosse de Capbreton. Elle n'est que le début de ce vaste milieu sous-marin, de plus la situation géographique entre la pointe de Bretagne et la Galice et particulière car le plateau abyssal rentre profondément jusqu’au fond du golfe de Gascogne.

Le plateau continental, qui part de la plage, descend jusqu'à –200mètres puis tombe brutalement jusqu'à –3000 mètres dans des fosses pour enfin atteindre un plateau abyssal à –4000 mètres. Toute cette variété de milieux fonctionne comme une mosaïque où la faune et la flore diverses et multiples offrent une nourriture pour chaque espèce.

Les courants sous-marins butent contre les parois des tombants. Ils sont donc forcés de monter et des concentrations importantes de planctons, d'aliments, de nourritures, attirent mollusques, poissons et prédateurs.

Les grands cétacés tels rorquals et cachalots profitent de leur extraordinaire capacité de plonger en profondeur pour se nourrir ; d'autres tels les dauphins restent près de la surface.
Les baleines à bec, ziphius, hyperoodons, mésoplodons plongent dans les canyons près des tombants.

Tous ces milieux différents entre la Biscaye et le plateau celtique forment de la sorte une vaste nursery qui profite d'abord aux cétacés sédentaires. Les dauphins bleu-blanc, communs, et globicéphales y mettent au monde leurs petits. Des adultes ont été vus avec des très jeunes, de la Manche à Ouessant, ce qu'ont confirmé les observations hivernales.

Dans les canyons de la Biscaye nous avons des résidents fascinants : le ziphius de Cuvier, l'hyperoodon arctique et le mésoplodon de Sowerby souvent observés tout au long de l'année. Les ziphius sont en petit groupe de 4 à 6 individus, les mâles plus âgés ont la tête blanche.
Si les dauphins bleu-blanc et communs aiment le grand large, le grand dauphin préfère des fonds moins profonds ; il est donc plutôt sur le plateau continental. Ce dernier est aussi sédentaire comme le marsouin,

Bien qu'ils bougent beaucoup, les globicéphales noirs semblent pas être présents tout au long de l'année, mais des jeunes ont été observés avec des adultes.
Seuls les rorquals migrent du nord au sud avec certitude même si on peut les rencontrer en hiver au fond du golfe. Les autopsies sur les échouements ont démontrées que des jeunes rorquals communs étaient présents.

Il est parfois trompeur de croire à la sédentarité dans les observations hivernales, car le golfe est aussi une zone d'escale prolongée. C'est aussi le cas pour l'hyperoodon, moins pour les mégaptères et les lagénorhynques à bec blanc et flanc blanc.
Certaines populations de cétacés sont en petit nombre et il est difficile de dire leur statut ; sédentaire ou migrateur, tel le dauphin de Risso, le petit rorqual, le faux orque et même l'orque. Beaucoup sont aussi en limite de répartition géographique.

La meilleure saison :
Le golfe de Gascogne peut être redoutable car les tempêtes avec des mers fortes ne facilitent guère les observations en hiver. Les temps d'été sont plus propices aux mers calmes donc à la croisière d'observation pour le public, voilà pourquoi la croisière des baleines avait choisi cette date d'année en année, de 2000 à 2010, jusqu'à la fin de la ligne de ferry, il est quasi certain que nous aurions continué ses stages d’observation, mais cela n’est pas de notre volonté.

 Cette période d'août était une moyenne entre mai et octobre, entre les sédentaires et les migrateurs.
Pour comprendre la qualité des observations, il nous fallu considérer la vie des cétacés. La surface fait partie de leur habitat, principalement pour respirer et récupérer après leurs plongées pour se nourrir. Donc pour bien les observer il nous faut une mer calme.

 Dans l'excellent guide "Whales and Dolphins of the Atlantic", vendu sur le ferry, nous avions réaliserez parfois la difficulté de mettre un nom sur l'observation.
Ce qu'il faut comprendre c'est que le ferry suit un même parcours, les cétacés peuvent être loin ou près, mais voir leur souffle c'est déjà une observation qui peut être identifiée.

Nous avions donc commencé par voir des souffles, des jets de vapeur de 5 à 6 mètres de hauteur, c’était des rorquals communs. Mais j’ai aussi loupé un rorqual boréal, juste devant moi, il nous fallu être prudent sur les identifications bien que c'est malgré tout une question d'expérience, d'analyse.

J'ai coutume de dire qu'une dizaine traversée ne suffit jamais, nous avions eu une très bonne initiation à la cétologie, car les traversées que j'ai organisé ont eu pour but de nous amener à cette pratique. Elles n'ont rien eu à voir avec le tourisme classique "vous avez vu, alors au revoir". La croisière des baleines n'a pas été un tiroir-caisse.

Nous espérons vous avoir convaincu que ces 26 traversées nous ont apportés plus que le simple fait de dire "j'aime les cétacés", car sachez qu’il n’en reste que 5 à 10 % du nombre originel !!! …et plus aucune pour la baleine des basques.

J'ai essayé de synthétiser un maximum d'informations afin de vous permettre de comprendre ce milieu hostile mais fascinant, mais aussi notre expérience sur cette décennie.

Pour moi, et grâce à la ténacité et la passion des Espagnols pour leur Biscaye, je peux continuer l’aventure avec http://www.karraspio.es/ et son bateau basé à Santurtzi.

Il y avait sur le ferry pendant les mois d’été : 3 groupes Anglais, (dont un groupe à l’année BDRP), 2 groupes Belge, 2 groupes d’Espagnol, 1 groupe Français, le notre.
La croisière des baleines a amené 1820 stagiaires sur 26 voyages. 

Mes observations avec Karraspio ont commencé en 2012, ce bateau est basé à Santurtzi qui est le port industriel de Bilbao, et qui a été le port du départ du Ferry « Pride of Bilbao » pour Portsmouth.

J’ai réalisé deux sorties en aout 2012, j’ai observé : Dauphin commun, dauphin bleu-blanc, grand dauphin, ziphius de Cuvier, rorqual commun, dont ces 5 espèces en une sortie.

Sur leur site en voyant les photos et vidéos, j’ai vu qu’ils ont aussi observés : le globicéphale noir, le cachalot, l’hyperoodon arctique, le dauphin de Risso, ce qui fait 9 espèces. C’est ce que l’on pouvez voir sur un seul voyage et jamais moins de 5 espèces.

Les Espagnols semble être très organises pour l’observation en mer, puisque sur le net, il y a aussi cette autre association AMBAR….leur port d’attache serait Berméo.. ?
Dont voici le site : http://www.ambarcetaceos.com/index.php/es/


Cette carte présente les sorties que j’effectue avec et la zone des fonds de 1000 à 1200 mètres ou sont observés la majeur partie des cétacés au cours de leur sortie en mer.

En ferry nous partions de Santurtzi vers 13h et la nuit tombé en haut de l’image c'est-à-dire à la même latitude que l’île de Ré.

Andréas Guyot.

Bibliographie :
R. Duguy. Les cétacés des côtes de France 1983. Anales de la société des Sciences Narurelles de la Charente-Maritime. Supplément mars 1983.

G. Cressewell & D. Walker. Whales & Dolphins of the European Atlantic. The bay of Biscay the English Channel. Ocean guides 2001. et nouvelle edition 2008.

Les 16 cétacés que nous avons observés de 2000 à 2010.
Cétacés à fanons : Rorqual commun, Petit rorqual, Rorqual bleu, Rorqual à bosse.
Cétacés à dents ; Hyperoodon arctique, Ziphius de cuvier, Dauphin commun  
Dauphin bleu-blanc, Grand dauphin, Dauphin de Risso, Globicéphale noir, Marsouin commun, Cachalot, Orque, Lagénorhynque à flancs blancs, Mésoplodon de Sowerby.
Cétacés pas observés : Rorqual boréal*, Cachalot pygmée*, Cachalot nain*, Mésoplodon de Blainville, Mésoplodon de True, Mésoplodon de Gervais, Lagénorhynque à bec blanc, Globicéphale tropical, Faux orque*,
Pourtant tous observés sur le Pride of Bilbao, Dans cette liste*, il y en a 4 que nous aurions du observer mais nous n'étions pas sur le bon coté du ferry.
Cétacés que j'ai identifié de façon certaine : Hyperoodon boréal; Ziphius de Cuvier; Mésoplodon de Sowerby: Cachalot; Rorqual commun; Petit rorqual; Lagénorhynque à flancs blancs; Grand dauphin; Dauphin commun; Dauphin bleu-blanc; Marsouin commun; Globicéphale noir; Dauphin de Risso.

Remerciments: à Mary Lawrence, Manager de la P&O et à l'ensemble de son personnel.