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dimanche 21 août 2022

Sortie en mer du 21/8/22 avec Explore Océan.

 Ce dimanche 21/8/22, nous sommes partie avec un temps gris à 8h30, un quart d'heure avant il pleuvait !!!! puis le temps est devenu au beau, avec dans l'après-midi un vent force nul, et une mer d'huile. 

Nous avons parcouru 55 milles nautiques, soit environ 100 km, sur des fonds de 1000 à 1500 m, à la recherche des cétacés, mais ce n'est que l'après-midi que nous sommes tombé sur un unique groupe de dauphin commun. Il a été aperçu au loin un Ziphius de Cuvier, qui n'a pas été revu.

Un fait unique, nous avons vu de très nombreuses chasses de thons après des petits poissons.










jeudi 11 août 2022

A propos du Bélouga: Voici une analyse de François Serano un équipier du Cdt Cousteau sur l'Acalypso

 Le mystère de son intrusion dans la Seine reste entier. Aux yeux de la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, il a pu être désorienté par la pollution sonore du chantier éolien au large de Dieppe.

Que pensez-vous de cette hypothèse ? ( du Journal Reporter)
Elle a raison d’évoquer les pollutions sonores. Seulement, le béluga ne s’était pas perdu à Dieppe. Il était déjà paumé avant d’arriver en Écosse.
Cette espèce vit habituellement dans les régions arctiques et subantarctiques.
De nombreux clans sont présents dans l’estuaire du Saint-Laurent, au Canada, ou encore au nord du Groenland. Ils s’aventurent très rarement plus au Sud, le long des côtes américaines, et encore moins ici, le long des côtes françaises ou dans la Seine. C’était tout à fait anormal.
Comment expliquer qu’il se soit retrouvé là, à plusieurs milliers de kilomètres des siens ?
Les animaux migrateurs, dont le béluga, se servent beaucoup de leur sens du magnétisme pour s’orienter. Or, depuis une décennie, le pôle Nord magnétique migre de 50 kilomètres vers l’Est chaque année.
Un déplacement très rapide, lié au mouvement interne du magma. Il y a quelque temps encore, il se trouvait côté canadien, et le voilà désormais en Sibérie.
Les animaux s’orientant grâce à ce pôle peuvent alors être désorientés de quelques degrés. Une petite différence qui, sur des milliers de kilomètres, les conduira irrémédiablement vers une autre région du monde, car les animaux ne reviennent jamais en arrière.
S’ils se trompent de route, ils tentent de trouver une solution vers l’avant... au risque de se perdre.
Le magnétisme terrestre peut aussi être modifié localement par les remontées de magma. La récente prééruption d’un volcan en Islande a potentiellement induit en erreur ce béluga qui passait dans les environs.
Ce n’est qu’une hypothèse, mais elle est sérieuse. Les ornithologues en savent quelque chose, cela arrive très fréquemment chez les oiseaux.
Par ailleurs, il peut y avoir eu des exercices militaires dont nous ignorons la teneur, dans la région canadienne ou la région arctique.
Les sonars des sous-marins, et surtout ceux des chasseurs de sous-marins, sont extrêmement puissants et perturbants pour tous les cétacés.
Toutes les 30 secondes, ils sont harcelés par une sorte d’alarme, équivalente à celle d’une maison, juste à côté de leurs oreilles. C’est hallucinant.
La modification des courants marins, liée au réchauffement climatique, peut-elle aussi être à l’origine de la déroute du béluga ?
Oui. Dans les régions polaires, sous la glace, l’eau est extrêmement froide et salée, ce qui la rend lourde. Elle coule donc vers le fond marin, ce qui induit tout un mouvement des eaux de surface vers le Nord pour compenser ce manque.
Sauf qu’avec le réchauffement climatique et la fonte des glaces, ce phénomène se fait plus rare et les courants marins sont modifiés.
Ajoutez à cela les changements de densité de l’eau, et les cétacés, qui s’appuient sur la saveur et les mouvements de l’eau pour se déplacer, se retrouvent désorientés.
Il y a aujourd’hui toutes sortes de bouleversements, à la fois liés à des causes magnétiques, purement internes à la Terre, et à des perturbations humaines.
Et n’oublions pas une autre hypothèse : ce béluga était peut-être simplement à la recherche de nourriture, parce que nos chalutiers géants ont dépeuplé les mers et continuent à ravager des zones, où un certain nombre de ces animaux vont mourir.
Une baleine grise de l’océan Pacifique observée en Méditerranée en mai 2021, une orque aperçue dans la Seine

mardi 9 août 2022

L'option d'une extraction du béluga de la Seine privilégiée pour le sauver.

Le Beluga, cétacé long de quatre mètres, repéré mardi dans la Seine,le 5 août 2022

afp.com/Jean-François MONIER

Saint-Pierre-la-Garenne (France) - L'option d'une extraction et d'un transport vers la mer du béluga égaré dans la Seine depuis bientôt une semaine est privilégiée par les autorités, a annoncé lundi la sous-préfète d'Evreux.

La piste de l'euthanasie écartée, trois options étaient encore sur la table ce week-end: une ouverture de l'écluse, le laisser finir sa vie "comme quelqu'un de très malade" ou bien l'extraction, avait indiqué la représentante de l'Etat.  

C'est donc l'hypothèse d'une extraction, qui tenait déjà la corde dimanche, qui est retenue, comme l'a expliqué Mme Isabelle Dorliat-Pouzet lors d'un point presse dans l'après-midi à proximité de l'écluse.  

"Il nous a semblé possible de réfléchir peut-être à un transport vers la mer. Dans l'intérêt de ce béluga ça peut se tenter, nous y travaillons ardemment. On est tous très contents de travailler sur cette option", a-t-elle déclaré. "Personne ne peut promettre qu'elle va réussir", a-t-elle toutefois reconnu.  

Étant donné la complexité de mouvoir un animal de cette dimension, pesant environ 800 kg, malade et décharné, la sous-préfète n'a pas été en mesure d'indiquer "quand, où et comment" cette délicate opération pourrait intervenir.  

En outre, la Manche n'est pas toute proche: l'écluse de Saint-Pierre-La-Garenne (Eure), où le cétacé est entré de lui-même vendredi à 70 km au nord-ouest de Paris, se trouve à environ à plus de 130 km de l'embouchure de la mer. 

"Il est désormais envisagé une opération de transport visant à réintégrer le béluga dans un environnement marin qui lui conviendrait mieux. Il serait maintenu quelques jours dans un bassin d'eau salée pour continuer à recevoir des soins avant d'être relâché dans la mer", a précisé la préfecture dans un communiqué diffusé dans la soirée. 

- Santé en "amélioration" - 

Si le cétacé, qui évolue habituellement dans des eaux froides, "ne semble pas s'être alimenté", la préfecture a noté lundi "une amélioration très légère" de son état de santé, avec la résorption partielle des altérations cutanées.  

Selon Sea Shepherd, présente sur les lieux, "le béluga ne s'alimente (a priori) toujours pas mais il continue de se montrer curieux. Vers 4 h du matin il s'est frotté pendant 30 minutes sur les parois de l'écluse et s'est débarrassé des tâches qui étaient apparues sur son dos. Les antibiotiques ont également pu aider", a indiqué l'ONG de défense des océans sur Twitter. 

Questionnée sur la possibilité d'endormir le béluga et de le transporter, la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, a expliqué sur RTL "qu'il n'était pas possible d'endormir les dauphins pour la simple raison que ce sont des animaux qui respirent de manière consciente. Si vous endormez un dauphin, il ne respire plus et il meurt".  

Le Marineland d'Antibes (Alpes-Maritimes), plus grand zoo marin d'Europe, a dépêché dans l'Eure une équipe où figure notamment "un vétérinaire spécialiste des mammifères marins" et qui était attendue en début de soirée.  

"On suit les opérations depuis le début à distance (...) On avance pas à pas. Il n'y a pas de solution idéale, il faut peser le pour et le contre, analyser les avantages et les inconvénients" de chaque solution envisagée, a déclaré à l'AFP Isabelle Brasseur, responsable éducation, recherche et conservation au Marineland.  

L'équipe de Marineland n'apporte pas de matériel avec elle. Seulement "un brancard, un tissu pour placer l'animal avant de le déplacer. On amène surtout nos compétences", a indiqué Mme Brasseur. 

Interrogée sur le coût des opérations pour tenter de sauver ce béluga, la sous-préfète a souligné "l'immense émotion" que causait la présence de cet animal piégé dans les eaux de la Seine, révélant qu'énormément de dons affluaient, venant de fondations, d'associations et de particuliers.  

 Source: https://www.lexpress.fr/actualites/1/societe/l-option-d-une-extraction-du-beluga-de-la-seine-privilegiee-pour-le-sauver_2178276.html?fbclid=IwAR1bZyrQ

samedi 6 août 2022

A propos du Bélouga dans la Seine.

C'est un jeune bélouga, comme celui dans la Tamise en 2018.

Les jeunes ont des comportements erratiques (voyageur) que n'ont pas les adultes.
Il est vraisemblable qu'il vient des côtes de Norvège, plutôt que du Canada, ce phénomène n'est pas exceptionnel car: En 2015, deux bélugas avaient déjà été observés au large du comté de Northumberland, au nord de l'Angleterre, tandis qu'un autre avait été aperçu près des côtes d'Irlande du Nord.
En 2006, une baleine était décédée après avoir remonté la Tamise jusqu'à Londres,

(je suis un des spécialistes des cétacés dans le Golfe de Gascogne)
Andréas Guyot.

La seule solution est de la mettre dans une barge et de la transporter au large des côtes de Norvège.
Il est dans l'écluse du Barrage de Poses/ commune d'Amfreville S/ les monts dernière écluse avant la mer.