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samedi 24 octobre 2020

Les cétacés autour de Ouessant; le poste d'observation, le tableau des occurrences, l'étude.

Mon poste d'observation.


 

Résultat de ma veille sur l’observation

des cétacés à Ouessant.

Et récolte des observations d’autrui.

 Andréas Guyot : 2014.

 Résumé :

L’article présente les résultats de mes longues veilles depuis la pointe de Kadoran afin d’observer des cétacés vivants à partir du rivage d’Ouessant. Ainsi qu’une récolte des différentes observations par des témoignages oraux depuis l’ouverture de la station ornithologique en 1984. Ce qui représente un total de 10 cétacés.

 Avertissement :

Ce que je vous livre, est le résultat d’une passion, d’un témoignage de terrain, je suis un autodidacte de 66 ans passionné par le visuel et l’émotion que me procurent les cétacés. Je vous le présente comme je l’ai vécu et analysé avec des réflexions, des doutes, de part mes expériences naturalistes et mes lectures.

 Présentation :

Tout commence donc en 1985 lorsque je découvre l’existence de la station ornithologique (aujourd’hui CEMO), ouverte un an plus tôt. Il me faut attendre 1986/1987 pour observer mes premiers cétacés, des dauphins communs trouvés par 4 Danois lors d’une séance d’observation d’oiseaux marins en migration.

 Ma joie fut immense car comme beaucoup d’enfants j’aimais les dauphins étant jeune, c’était pour moi une découverte que d’en voir en vrai dans leur milieu naturel et devant le phare du Créac’h.

 J’ai donc multiplié les veilles au pied de ce phare mythique certes pour observer les oiseaux marins mais avec l’espoir d’y voir des cétacés. De toutes ces années jusqu’en 2010, j’ai observé depuis ce lieu des grands dauphins et des dauphins communs, mais aussi un requin pèlerin.

 De son côté, Yvon Guermeur le directeur du centre allait observer l’avifaune à la pointe de Kadoran, avec son véhicule, et il voyait aussi des cétacés. Toutes ces informations nous étaient relatées le soir au moment du LOG. (Réunion où chaque naturaliste transmet ses observations).

Pour nous qui n’étions qu’en vélo, il était plus commode de retourner le lendemain au Créac’h à 500m du centre ornitho, d’autant plus qu’il nous fallait transporter la longue-vue, mais je le fis quelquefois, du centre à Kadoran aller-retour il y a 14km. Néanmoins j’ai prospecté sur les différentes pointes de l’île.

Depuis 3 ans afin d’être au plus près de Kadoran, je loge à l’auberge de jeunesse en haut du bourg.

Récolte des observations : 1984/2014.

Lors de toute collecte d’observation, il se pose l’éternel doute de la viabilité des dites informations, comme c’est trop souvent le cas, les photos y sont absentes.

Quasi toutes les données récoltées l’ont été lors des séances d’observations au cours du suivi migratoire des oiseaux marins depuis le rivage nord d’Ouessant.  

 - Globicéphale noir : (sans nom d’observateur).  S’il est incontestable de ne pas nier sa présence en mer d’Iroise, photo dans le goulet de Brest (François de Beaulieu 1994, p 50), (Hussenot. Prieur 1984, p 32), l’espèce semble avoir un statut trop optimiste qualifié d’abondant. (Océanopolis 2000, p 11).

- Dauphin de Risso : en 2000 par Alain de Broyer.  

- Petit rorqual : une observation d’un saut par Eric Mathieu lors d’une pêche.

- Rorqual commun : par Yvon Le Corre, dans l’ouest d’Ouessant lors d’une sortie en mer pour observer les oiseaux marins.

- Orque : observation de 4 orques à Kadoran en 89/90 par Jean-Laurent Lucchesi.

- Cachalot : une observation par Hervé Darmendieu. Puis celle du samedi 20 octobre 2012 à Kadoran puis au Créac’h, par un couple de Lyonnais vers 10h, alors que je prenais le bateau à 11h30 ce même jour. 

À la lecture des différents articles dans la bibliographie que je possède, il semble que seul Ouessant concentre autant de données de cétacés vivants, en mer d’Iroise mais aussi en Bretagne, c'est-à-dire 10 espèces de cétacés en 30 ans de présence naturaliste 1984/2014. Cela me semble dû à la situation morphologique de l’île avec ces fonds abrupts proches du rivage.

Environ vingt espèces de cétacés ont été observées au moins une fois en Bretagne. (Océanopolis 2000, p 9). Le point visuel autour d’Ouessant en concentrait donc 50%, ce qui est très important.

Résultats de mes postes de veilles :

Pyramide du Runiou : depuis ce site j’ai observé des gros groupes de Dauphins

+ 100 pour les dauphins bleu-blanc

+ 200 pour les dauphins communs.

Ce site présente un gros problème, il est situé à contre jour, en plein Sud-ouest et il est très fatiguant pour la vue à cause des reflets sur la mer, je l’ai vite abandonné.

Penn-Arland à la croix de Saint Pol : ce site serait assez bien placé, s’il n’y avait pas les puissants courants marins qui gênent considérablement l’observation à cause du clapot. Je n’y ai fait que de trop rares observations.

La pointe de Kadoran : c’est véritablement de ce point au nord-est d’Ouessant que j’ai commencé mes observations depuis 2011 et 2012. J’ai donc effectué des veilles très importantes en nombre d’heure de 10h à 12h et de 15h à 17h, pendant deux semaines soit autour de 60h par année.

Pourquoi 2011 et pas avant, parce que j’étais en manque de cétacé. C’est en effet en 2010 que les stages de découverte des cétacés pendant « La croisière de baleines » que j’avais créé et organisée depuis 2000 ont pris fin à cause de la suppression de la ligne de ferry de la P&O, (une compagnie anglaise) entre Portsmouth et Bilbao.

Dès 2013 j’ai modifié mes horaires afin d’avoir une plus large amplitude d’observation de 10h à 17h voir 18h en fonction de la météo et cela pendant 10 jours soit autour de 70h par année et j’ai poursuivi cet horaire en 2014 afin de compenser les délais de stationnement sur le parking du Conquet qui ne me permettent plus de rester 15 jours sans changer ma voiture de place.

Résultat des mes observations après 260 h de veille :

- Le dauphin commun autour d’Ouessant est vraiment très abondant, puisque les observations sont quasi journalières depuis la pointe de Kadoran, avec quelques fois des groupes de 200 à 250 ind, mais plus régulièrement des sous groupes de 25 à 50 dauphins.

J’ai pu analyser qu’il y avait une interaction entre la pêcherie du Bachou et la présence des dauphins communs lors du jusant de la Manche, cette zone de haut fond au large de l’île Keller est une source importante d’alimentation pour eux, comme elle l’est aussi pour les fous de Bassan avec souvent des centaines d’oiseaux, voir jusqu'à plus d’un millier, mais aussi des labbes, puffins et laridés.

- Le marsouin commun (2 ind) est toujours observé et uniquement par mer calme dans la baie de Porz Glas et allant au-delà de la roche d’Ar C’haor, vers la baie de Toull Aoroz.

- Le grand dauphin (hormis Randy) est observé en groupe entre 15 et 20 ind, passant devant Kadoran pour aller pour un grand moment dans la baie de Béninou.

À ce sujet en ayant lu très attentivement Les Mammifères Marins de Bretagne (Océanopolis 2000, p 33 & 58) il est écrit que les populations de Sein et de l’archipel de Molène ne se mélangent pas.

Je suis donc incapable de dire si les grands dauphins de Kadoran/Baie de Béninou sont ceux de l’archipel de Molène. Sans embarcation il m’est impossible d’effectuer de la photo-identification dans la baie de Béninou, d’autant plus qu’ils présentent une activité très réduite qui s’apparente à celle du repos  (Océanopolis 2000, p 83).

La situation de grand dauphin autour d’Ouessant est peu connue dans la littérature, seulement deux observations en 1978 et 1980 (Hussenot 1980).

Mon objectif en 2013 et 2014 était d’observer des globicéphales noirs décrits comme abondant dans les cahiers naturalistes de Bretagne : (Océanopolis 2000), mais je n’en ai toujours pas observé, c’est dommage car c’est une observation anonyme que j’envisageais de balayer.

L'observation est envisageable car comme l'écrit (Eric Hussenot: 1979). "Comme pour le dauphin commun, la présence du Globicéphale dans les eaux côtières pourrait résulter d'un facteur alimentaire. La sardine se trouve en juin en Baie d'Audierne et jusqu'en Octobre en Baie de Douarnenez, ce qui correspond à nos maximas d'observation en mer".

L. Soulier via I. Castège et G. Hemery 2009, dans Oiseaux marins et cétacés du golfe de Gascogne, au chapitre ; Répartition des cétacés communs, page 155, conclut : « Le globicéphale noir est une espèce grégaire vivant au large » et son tableau des observations présente l’espèce en limite du plateau continental. Ce qui correspondrait plus à l’absence d’observation après 260h de veille à Kadoran.

- Le dauphin bleu-blanc je ne l'ai observé qu'une fois, un gros groupe au sud-ouest de l'île, depuis la pyramide du Runiou, au nord de l'île à la pointe de Kadoran, il y a un doute d'une observation individuelle, mais cela ne correspond pas à sa biologie.

Si j’ai observé certes une fois des dauphins bleu-blanc depuis dans le sud au Runiou, je n’en ai jamais vu depuis le nord à Kadoran avec certitude, Jean-Claude Hänggeli qui m’a rejoint en 2013, a émis ce doute et seule une photo pourra permettre la présence certaine.

À ce jour et après 260 heures de veille à Kadoran, seulement 3 espèces de cétacé ont été observées. C’est dire si la tâche est ardue et demande de la volonté. 

Pourquoi choisir toujours cette période de fin septembre et début octobre ? Parce qu’elle correspond à la migration des grands cétacés. Je tiens cette expérience de mes stages sur dix années d’observation depuis la ligne de ferry passant au large d’Ouessant. Du ferry j’avais observé un petit rorqual avec Ouessant en fond, l’espoir fait vivre de l’observer depuis l’île.

La situation d’Ouessant à 22 km en mer semble permettre d’observer des grands cétacés pélagiques quasi impossibles d’observation le long du littoral côtier du continent, d’autant plus que les fonds devant Kadoran sont très vite à plus de 70m, donc plus favorable pour eux, alors qu’ils ne dépassent guère les 50m dans l’archipel de Molène.

À la lecture de l’étude d’Océanopolis (2000, p 34) Ouessant a été séparé de la zone d’étude de l’archipel de Molène, ce qui est scientifiquement compréhensif.

Alors est-ce que cette veille, quoique si faible par son amplitude dans le temps d’une année civile, peut nous enrichir sur la connaissance migratoire des grands cétacés devant Ouessant ? La question est posée en d’autres termes ; (Océanoplolis 2000, p 88).

La récolte des 6 observations par autrui de cétacés vivants me motive dans ma passion du regard vers le large afin de découvrir cette migration au large de Kadoran.

Occurrence autour de l'île d'Ouessant:

Dauphin commun: Delphinus delphis, Régulier.

Grand dauphin: Tursiops truncatus, Régulier.

Marsouin commun: Phocoena phocoena. Régulier.

Dauphin bleu blanc: Stenella coeruleoalba, Occasionnel.

Globicéphale noir: Globicephala melas, Occasionnel.

Cachalot: Physeter macrocephalus, Occasionnel.

Dauphin de Risso: Grampus griseus, Occasionnel.

Orque: Ocinus orca, Occasionnel.

Petit rorqual, Balaenoptera acutorostrata, Très occasionnel.

Rorqual commun, Balaenoptera physalus, Très occasionnel.

Bibiliographie

Castège I., Hémery G. (coords), 2009. Oiseaux marins et cétacés du golfe de Gascogne. Répartition, évolution des populations et éléments pour la définition des aires marines protégées. Biotopes, Mèze ; Muséum national d’Histoire naturelle, Paris, 176 p. (Collection Parthénope).

De Beaulieu F., Hussenot E., Ridoux V. 1994. Mammifères Marins de nos côtes.

Chasse-Marée/ArMen ; Abri du marin, Douarnenez, 136 p. (Collection La nature et les hommes).

Hussenot E., 1979. Observations en mer et échouages de quelques petits cétacés en Bretagne. Penn ar Bed 96 : 11 – 32.

Hussenot E., 1980. Le Grand Dauphin Tursiops truncatus en Bretagne. Penn ar Bed 103 : 355 – 380.

Hussenot E., Prieur D., 1984. Mammifères et oiseaux de nos côtes. Editions maritimes & d'outre-mer, Paris. 191 p. 

Ridoux V., Liret C., Creton P (†)., Hassami S. 2000. Etudes et conservation des mammifères marins de Bretagne. Biotopes, Mèze ; Laboratoire d’étude des mammifères marins-Océanopolis. Région Bretagne, 144 p (Collection Les cahiers naturalistes de Bretagne).

mercredi 21 octobre 2020

Occurence des cétacés dans le Gouf de Capbreton.


Voici la liste des cétacés vivants, observés par moi même (Régulier) au cours de mes 21 sorties en mer sur une journée et depuis 2011. Vous remarquerez que je n’ai vu que 6 espèces, c’est pour vous dire que les autres cétacés sont vraiment des espèces dites: “Occasionnelles”.

Je présente aussi les observations faites en France par: Explore Océan, qui organise un très grand nombre de sorties en mer chaque année durant l’été. La LPO Aquitaine qui organise 1 sortie chaque automne.

En Espagne Karraspio organise quelques sorties durant l'été à partir du port de Mutriku. Ambar Elkartea qui sort en demi-journée au large de Berméo, et Jesus Memendez qui sort en mer au grès des occasions. Seul Verballenas à Santurtzi refuse de communiquer ses observations, mais renseignement pris, il semble qu’il n’ai rien vu de plus que les autres observateurs.

Seul les deux derniers, sont des échouements, (cétacé mort observé et identifié à la côte) par Olivier Schotte et Pascal Ducasse. Il est probable que le Kogia et le Lagénorhynque soit passé par le Gouf de Capbreton. En 2000 j’ai observé un Hyperoodon boréal (Hyperoodon ampullatus) à partir du Ferry Pride of Bilbao, mais nous étions déjà au large du Gouf.

Nom vernaculaire, Non scientifique. Occurrence
1- Grand dauphin, Tursiops truncatus. Régulier
2- Dauphin commun, Delphinus delphis. Régulier
3- Dauphin bleu et blanc, Stenella coeruleoalba. Régulier
4- Globicéphale noir, Globicephala melas. Régulier
5- Ziphius de Cuvier, Ziphius cavirostris. Régulier
6- Rorqual commun, Balaenoptera physalus. Régulier
7- Cachalot, Physeter macrocephalus. Occasionnel
8- Mésoplodon de Sowerby, Mesoplodon bidens. Occasionnel
9 -Orque, Orcinus orca. Très occasionnel
10- Baleine à bosse, Megaptera novaeangliae. Très occasionnel
11- Baleine bleue, Balaenoptera musculus. Rare
12 -Marsouin commun, Phocoena phocoena. Très occasionnel
13- Dauphin de Risso, Grampus griseus. Rare
14- Petit rorqual, Balaenoptera acutorostrata. Rare
15- Hyperoodon boréal, Hyperoodon ampullatus. Rare
16- Cachalot pygmé, Kogia breviceps. Rare (mort à la côte)
17- Lagénorhynque à flancs blancs, Lagenorhynchus acutus. Très rare (mort à la côte)

Occurrence des cétacés observés dans le Gouf de Capbreton

 Voici la liste des cétacés observés vivant dans le Gouf de Capbreton soit par moi, (les permanents), par Exlpore Océan avec Itsas arima, la LPO Aquitaine, Ambar Elkartea, Jesus Memendez. 

Je n'ai observé que 6 cétacés en 21 sorties d'une journée en mer, depuis 2011, c'est dire si les autres sont "Occasionnel". 

Les deux derniers sont des échouements cétacés morts à la côte. (source Olivier Schotte, Pascal Ducasse).



La carte de mes sorties en mer.

Pour les cétacés observés vivant et par moi même depuis 2011, (permanent) c'est avec ces deux bateaux. 

Le Circé.

samedi 17 octobre 2020

Sortie en mer du 17/10/20, au large de Saint Jean de Luz sur le Gouf de Capbreton.

 Voici la carte du Gouf de Capbreton, cette sortie en mer était organisé par la LPO Aquitaine Bordeaux, sur le bateau: "La Nivelle V", un bateau d'excursion du port de St Jean de Luz. 


Départ de Saint-Jean-de-Luz (64) à 9 h et retour à 15 heures, nous avons été sur le Gouf ou la fosse de Capbreton. 

Nous avons eu belle mer de force 2, sans clapots et moutons, avec du soleil et pratiquement pas de houle. 

La première observation fut: un rorqual commun, un souffle et un dos, sans qu'il soit revu ensuite. puis un petit groupe de dauphin loin au large.

Sur le retour nous avons observé des bancs de grands dauphins et des dauphins bleu-blanc.



Grand dauphin

jeudi 1 octobre 2020

Un échouage de rorqual de Bryde, sur les côtes de la Manche.

Voici les photos prises le 30/9 par un responsable de la réserve de Beauguillot dans la Manche, (

Ref: Les baleines et autres rorquals, Jean-Pierre Sylvestre: page 77: 
Le rorqual de Bryde, souvent appelé rorqual tropical, est la seule baleinoptère qui n'effectue pas de migration et reste toute dans les eaux chaudes tropicales. 

Cette observation d'un rorqual de Bryde de 10m de long, échoué dans la baie des Veys, va à l'encontre sur la connaissance de l'espèce, et tout ce que j'ai lu, ce 1/10/2020 pour expliquer les critères d'identification d'après les photos.   

Les photos ci-dessous ont été annoté par moi même, Andréas Guyot. Après avoir fait de la bibliographie. 
Le rorqual tropical, Baleanoptera edeni. a trois carènes sur la tête.
1 et 3 carènes latérales, 2 crête médiane.

 
La baie des Veys, située à la limite du Cotentin 50 et du Bessin 14, (en basse Normandie), est un large estuaire où se jettent quatre petits fleuves qui irriguent un parc naturel régional, la Douve, la Taute, la Vire et l'Aure.
Ce milieu est surtout connu pour héberger un autre mammifère qu'est le phoque vaux-marin.
Veys; du nom des anciens passages à gué, le grand Vey et le petit Vey.

Comparaison des ailerons.


Bibliographie:
 
- Baleines, Dauphins et marsouins, Mark Carwardine 1996, Bordas.
- Baleines, Dauphins et marsouins, Richard Harrison et M.M. Bryden 1989, Bordas.
- Baleines et Dauphins, Annalisa Berta 2016, Ulmer.
- Baleines et Cachalots, Jean-Pierre Sylvestre 1995, Delachaux et Niestlé.
- Dauphins & Baleines, Maurizio Würtz et Nadia Repetto 1999, Gründ.
- Guide des mammifères marins du monde, Hadoram Shirihai & Brett Jarrett 2007, Delachaux et Niestlé.
- Guide des mammifères marins du monde, R. Wandrey 1999, Delachaux et Niestlé.
- La grande famille des cétacés, M. Carwardine, E. Hoyt, R. Ewan Fordyce, P. Gill.
2000, Könemann.
- Les baleines et autres rorquals, Jean-Pierre Sylvestre 2010, Delachaux et Niestlé. 

dimanche 6 septembre 2020

Sortie en mer du 6/9/20.

 Nous n'avons pas eu de chance avec la météo, le vent était entre 10 et 15 K/h, avec une mer formée avec des creux d'environ 1,50 et une longue houle.

Nous n'avons observé que deux petits groupes de dauphin commun.

D'habitude toutes ces photos, partent à la corbeille, mais je n'ai pu faire que neuf photos. 

 
Dauphin commun

mardi 4 août 2020

La baleine des Basques (baleine franche de l’Atlantique Nord) a changé de statut de conservation. l'UICN

Mauvaise nouvelle :
il y a quelques semaines, la baleine des Basques (baleine franche de l’Atlantique Nord) a changé de statut de conservation. l'UICN a effectivement déplacé son statut sur la liste rouge. Elle vient de passer de «en danger» à «en danger critique».


Bien que cette nouvelle soit sombre, les conservationnistes d’outre Atlantique ont exprimé l'espoir que cette décision pourrait aider à accélérer la protection de ces géants en déclin. Nous les assurons encore de tout notre soutien et de notre admiration pour leur travail.


Cette espèce a été chassée jusqu’à son extinction au pays Basque au 17 ème siècle. Il est donc tout à fait important que nous nous sentions concerné. Une nouvelle fois, la conservation des cétacés est l’affaire de tous.

mercredi 5 février 2020

Les chiffres concernant la mortalité des dauphins communs s'envolent ces dernières années.

Les chiffres concernant la mortalité des dauphins communs s'envolent ces dernières années
La saison de pêche dans le golfe de Gascogne s'étale de janvier à avril. En 2019, le Réseau National Echouages (RNE) a enregistré 1 225 échouages de dauphins communs sur la façade atlantique et dans la Manche.
Selon le rapport annuel 2018 du RNE, près de 63% des animaux décédés montraient "des lésions compatibles avec une mort par capture accidentelle dans un engin de pêche". Ce taux de mortalité estimé dépasse ainsi le seuil des 1% de mortalité soutenable.  
Et tous ne s'échouent pas sur les côtes. Toujours selon l'observatoire Pelagis "82 % des dauphins morts couleraient et se décomposeraient en mer". Ainsi, c'est près de 6 000 dauphins qui meurent chaque année au large des côtes.

mardi 7 janvier 2020

DEUX BATTEMENTS PAR MINUTE SOUS L’EAU: LE RORQUAL BLEU A UN SACRÉ CARDIO!

Fait rare dans la recherche sur les cétacés, une équipe a réussi à placer sur le dos d’un rorqual bleu une balise avec des électrodes permettant de calculer sa fréquence cardiaque. Les résultats sont stupéfiants: ce rorqual mâle d’une taille moyenne dont la fréquence cardiaque au repos s’élève à environ 15 battements par minute, peut la faire chuter à seulement deux! Deux battements par minute! C’est une baisse de plus de 85 pour cent. En comparaison, l’humain au repos a entre 50 et 80 battements par minute et peut faire chuter inconsciemment sa fréquence jusqu’à 25 pour cent en apnée. Mais comment le rorqual bleu est-il capable de survivre à une aussi faible fréquence cardiaque et surtout à quoi cela peut-il lui servir?
Une des fonctions de la circulation sanguine, c’est d’apporter de l’oxygène à tous les organes du corps. Cet oxygène permet aux organes (dont les muscles) de subvenir à leurs besoins énergétiques. Mais pour que ce sang circule, il faut bien une pompe: le cœur!
La fréquence cardiaque, c’est le nombre de pulsations du cœur par minute. Et c’est un des facteurs de la circulation sanguine qui est notamment déterminée par les besoins en énergie (et donc notamment en oxygène) des organes. Par exemple, si vous faites du sport, vos muscles ont besoin de plus d’énergie, donc de plus d’oxygène. La fréquence cardiaque et la fréquence respiratoire (nombre d’inspirations et d’expirations par minute) vont augmenter. Conséquence: le sang va être plus rapidement oxygéné et distribué à tous les organes du corps (dont le cœur lui-même qui, lui aussi, a besoin d’énergie pour battre!).
Lors de plongées, il n’y a plus d’arrivée d’oxygène dans les poumons. Dans cette situation, beaucoup de mammifères ont un réflexe inconscient de baisse de la fréquence cardiaque par rapport à celle qu’ils ont au repos. Cela permet de limiter la consommation des réserves d’oxygène sanguin par les organes (dont le cœur).
Pendant leur plongée d’alimentation, les rorquals bleus vont à plusieurs reprises engouffrer leurs proies. Ces manœuvres d’engouffrement sont très couteuses en énergie et donc en oxygène. Normalement, ces besoins énergétiques amèneraient le cœur à augmenter fortement sa fréquence. Cependant, pour le rorqual bleu, ces augmentations de la fréquence cardiaque sont très faibles par rapport à la fréquence cardiaque au repos (voir figure 2). Comment est-ce possible? Une des hypothèses serait que les propriétés physiques de l’aorte permettraient une sorte de prolongation de la pulsation sanguine entre les battements du cœur. Cela compenserait d’une certaine façon cette faible fréquence cardiaque même pendant les manœuvres d’engouffrement couteuses en énergie pour le rorqual. Et en restant faibles, ces augmentations de fréquence cardiaque contribueraient à une économie des réserves d’oxygène du sang. Le rorqual bleu serait ainsi capable de rester plus longtemps sous l’eau sans respirer, tout en effectuant des manœuvres couteuses en énergie. À la surface, sa fréquence cardiaque augmente, optimisant les échanges gazeux avec l’extérieur et l’oxygénation du sang.
En noir, la fréquence cardiaque en battement par minute (le trait continu d’une valeur de 15 battements par minute représente la fréquence cardiaque au repos d’un rorqual bleu). En bleu, la profondeur.
Plusieurs autres particularités des rorquals bleus expliqueraient leur capacité à réduire si faiblement leur fréquence cardiaque et à optimiser l’utilisation des réserves d’oxygène sanguin par leurs organes. Les rorquals bleus peuvent faire d’assez bonnes réserves d’oxygène à l’intérieur de leurs muscles et de plusieurs de leurs organes vitaux comme le cerveau. Ils n’auraient donc pas trop à puiser dans leurs réserves d’oxygène sanguin durant leur plongée. De plus, ils auraient la capacité de réduire fortement la circulation sanguine dans les organes périphériques, ce qui concentrerait le sang pour l’alimentation des organes vitaux principalement.
Les adaptations morphologiques et physiologiques des cétacés à la plongée n’ont pas fini de nous impressionner!

Pour en savoir plus

mardi 24 décembre 2019

Bien choisir sa paire de jumelles, pour observer les cétacés.

En mer, il y a deux facteurs à prendre en compte, le tangage du bateau et notre énergie à si adapter pour l'observation. 
Chez certaine personne à la limite du mal de mer, il est même impossible de pouvoir regarder dans une paire de jumelles.
Chez d'autres au contraire cela ne pose aucun problème, de se servir d'une paire de jumelle afin de chercher les cétacés au loin.

Mais en mer il y a une certaine limite à l'observation, c'est de pouvoir maîtriser son tremblement et être le plus stable possible, il faut donc une paire de jumelles avec un grossissement pas trop important, l'idéal et de 7 à 8 fois, jamais au dessus à moins qu'elle offre un stabilisateur électrique. 
Seul Canon offre cela pour 2000€: 

1) Canon 10x42 L IS WP Stabilisateur d'image Jumelles. (En photo)

2) Jumelles Canon 10x32 IS à 1400€. (moins lumineuse) 
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Pour des jumelles classiques à des prix abordables à moins de 500€, donc des 7x50, soit chez Bushnell Marine. (de très bonne optique) 


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Ou, cette autre marque de jumelles qui est sur la passerelle du porte avion Charles de Gaulle, des Steiner 7x50 (voir https://bleumarine-fr.com/laboutique/categorie-produit/navigation/jumelles/ ) pour les différents modèles et prix. (il y en a à moins de 500€, les Navigator Pro 7x50

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ou Les 8x30 de chez Nikon jumelles Prostaff 7s pour 160€ 
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Pour des jumelles 8x42 autour de 500€, le choix est grand, mais ces Bushnell Legend M series, est un très bon choix, d'autant plus qu'elle est adapté pour l'observation des oiseaux et de la nature en générale, avec une mise au point minimum à 1,5 m. 

lundi 23 décembre 2019

Le chant de la baleine des Basques (North Atlantic Right Whale)

https://dosits.org/galleries/audio-gallery/marine-mammals/baleen-whales/north-atlantic-right-whale/?fbclid=IwAR188n0LaFBgHjFzWGqVg3zvPA_FtnIcfNLwoWgQqgzoGhbDqQfD1fSo8Gc
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Mogul (mo · Gul)
nom : une bosse sur une piste de ski formée par les virages répétés des skieurs sur le même chemin.
Mogul la bonne baleine : nommée pour les bosses sinueuses sur son visage (et en l'honneur de sa maman, Slalom ! )

Mogul est un membre remarquable de la population qui nous enseigne les migrations des baleines. Il a commencé à visiter la plupart des endroits que nous attendons de voir des baleines. Maintenant près de 12 ans, Mogul a passé les 2 dernières années à voyager aux deux côtés de l'Atlantique, se montrant dans des endroits inattendus ! Bien sûr, nous n'avons aucun moyen de savoir où il est allé entre les observations, mais même s'il s'est collé sur le chemin sur la carte ci-dessous, il a été sur une sacrée aventure ! Devrions-nous essayer de deviner où il va se montrer ensuite ??
 Veuillez noter que les emplacements sur la carte sont approximatifs et ne représentent pas les itinéraires réels parcourus ou les lieux d'observation.

dimanche 22 décembre 2019

La section LPO Aquitaine en organise une sortie en mer le 18 janvier prochain au départ de St Jean de Luz.

Pour ceux qui voulaient connaître les dates des sorties en mer organisées par la LPO, je vous informe que la section Aquitaine en organise une sortie le 18 janvier prochain, au départ de St Jean de Luz. 

Ce sera une première à cette période de l'année, un test en quelques sortes. D'habitude elles ont lieu en automne voir au printemps. 

On pourrait y voir des alcidés, (Pingouins tordas, Guillemots, des Labbes, peut-être du Phalarope, exceptionnellement du Macareux et de la Mouette de Sabine même si c'est un peu tard, et tous les oiseaux de mers classiques. 

Le prix est de 60 euros la journée.
Renseignements et inscriptions auprès de mathieu.sannier@lpo.fr