Rechercher dans ce blog

mardi 29 août 2017

Dimanche 3 septembre, sortie d'observation des cétacés au large de Bilbao.

Inscription: kit@karraspio.es
http://karraspio.es/
Prix 110€ (vous pouvez payer en liquide à l'embarquement) mais inscription obligatoire.
Nombre de place limités 8 passagers. 
Départ vers 9h à 9,15 une fois les participants embarqués.
Retour vers 17h 30.
Animation avec Enriqué de l'association AMBAR.
Pour 6 espèces visibles:
Grand dauphin,
dauphin commun,
dauphin bleu-blanc,
globicéphale noir,
rorqual commun,
ziphius de cuvier.

Ce sont les 6 espèces que j'ai observé et les 6 en une seule sortie, mais par mer très calme. 
Ces 6 espèces sont les plus régulièrement observable dans cette zone. 
Mon objectif est de rajouter, le rare cachalot (7e) ou le dauphin de Risso (8e). 

Voici mes observations de ma 14e sortie en mer avec Karraspio.es.
http://dauphinouessant.blogspot.fr/2017/08/sortie-en-mer-du-6817.html
https://www.facebook.com/karraspio/


Dans cette zone au large de Berméo à 30 km au large, sur les fonds marins à -1000 et -1200 m le long du canyon de Cap-breton, il a été observé 4 espèces bien plus rare.
Orque, 
baleine bleue, 
mésoplodon de Sowerby, 
cachalot. 
Soit 10 espèces de cétacé au total.
Celles-ci sont les plus difficile à observer, car aussi, les plus aléatoire dans cette mer. 


A partir du rivage de la pointe de Matxitxako (Berméo) et de Cabo de Ayo (Santander), il a été observé en plus:
Petit rorqual,
marsouin commun,
dauphin de Risso.
Soit un total de 13 espèces de cétacé observé par des cétologues associatifs et passionnés.


Panneau d'observation à Cabo de Ajo. (3000 heures d'observation pour 11 espèces). 
(Personne n'est professionnel sur cette zone).   

Des plaisanciers ont observés et filmés en pleine mer en face de Lekeitio / Berméo une:
Baleine à bosse.
A ma connaissance outre ces 14 espèces, aucune autre n'a été observé dans ce secteur. 
Voici donc l'état des lieux à ce jour. 



1h 36....de route, départ d'Hendaye à 7h.

Rendez-vous à 9h. 

vendredi 11 août 2017

Guide des cétacés du golfe de Gascogne. La baleine des basques.

La baleine des basques
L’histoire d’une extermination.

Comment ne pas évoquer cette histoire, même si cette noble espèce Eubalaena glacialis biscayensis, ne figure plus depuis longtemps dans l’inventaire des espèces du golfe de Gascogne et de l’Atlantique Est.

Le poids de la culture est tel, qu’elle restera à tout jamais dans la mémoire collective puisqu’un sport très populaire au pays basque en découle, les traînières.

J’ai personnellement vécu en direct une course dans un bar d’un port basque, Pasaia, pour être convaincu de la chose et tant qu’il y aura du Txakoli, cerveza, sidra et patxalan à servir, la mémoire demeurera.

Mais revenons à nos baleines d’antan…. Cette baleine franche des basques est aussi nommée baleine noire par nos cousins canadiens de l’Atlantique Ouest. Eubalaena glacialis, serait donc la demi-sœur de celle des basques, Eubalaena glacialis biscayensis,  puisqu’elle est une sous-espèce. Elles devaient se nourrir au vers le cercle polaire dans les alentours de l’Islande, le long des côtes du Groenland  dans la mer du même nom et sous le Svalbard, (Spitsberg).

Le genre Eubalaena, dans l’Atlantique nord était considéré comme un même groupe, alors aujourd’hui pour parler de biscayensis, il suffit lire glacialis.
Il y aurait eu 3 troupeaux :
Eubalaena glacialis, sur les côtes américaines et canadiennes. (500 ind en vie)
Eubalaena glacialis glacialis, au large des côtes de la Norvège, c’est la Nordcaper ou la sarde.
Eubalaena glacialis biscayensis, dans le golfe de Gascogne.
Pour les deux derniers c’est hélas ! Terminé et définitivement.

Pour information bien Eubalaena australis dans l’hémisphère Sud, soit en tout point semblable avec Eubalaena glacialis, les scientifiques ont récemment découvert, en étudiant leurs l’ADN, qu’elles sont deux espèces distinctes. 

Le médecin naturaliste Guillaume Rondelet, dans son ouvrage en 1558, l’a nome, La balene vulgaire, balaena.
Lorsque la classification moderne arrive en 1758, avec Carl Von Linné (1707-1778), la baleine franche des basques est déjà au seuil de l’extinction.
Georges Cuvier (1769-1832), ne la classifie même pas, il ne fait référence qu’a la baleine Nord-Caper, Eubalaena glacialis, décrite avant par Bernard Lacepède (1756-1825).
Le Docteur Louis Thiercelin sur le bateau, Léopard, en 1862, près du Cap-Vert nomme une baleine franche, sulphur-bottom identique à la nord-carper. (…. Depuis lors, ces deux espèces constituent pour moi une seule espèce.)  

Aujourd’hui seul le gouvernement Espagnol considère que l’espèce n’est pas éteinte, mais en danger d’extinction, cela est dû à quelques observations, dont celle du 5 décembre 1993 au large de la Corogne, mais encore près des îles Canaries et dans le golfe de Cadix.
La probabilité la plus vraisemblable serait qu’il s’agirait de baleines noires, Eubalaena glacialis, égarées qui auraient suivi une autre route plus à l’Est. C’est ce que démontre Jean-Pierre Sylvestre 2014, dans (Si le chant des baleines s’éteignait). 

Ce qu’elle serait.

Repues et souvent pleines, elles prenaient deux directions différentes, la notre, Eubalaena glacialis biscayensis, descendait le long des côtes des îles britanniques pour rejoindre les eaux chaudes du golfe de Gascogne en septembre/octobre jusqu’à fevrier/mars et plus particulièrement les côtes de Biscaye pour y mette bas et élever un jeune tous les 3 à 5 ans. Il a été estimé qu’au cours d’une vie, dont la maturité de reproduction est vers 10 ans, la baleine franche noire pourrait mettre au monde entre 4 et 5 petits dans sa vie. 
Pour comprendre cela, il faut faire la différence entre la maturité sexuelle et la maturité pour se reproduire.

Les baleineaux y naissent dans criques abritées, et le couple mère/petit reste là jusqu'à ce que ce dernier ait environ 4 mois. Pour nourrir son jeune qui à la naissance, mesure 5,50 m et pèse 1 tonne, il lui faut 600 kg de lait par jour, son lait est tellement épais et crémeux que l’on ne parle pas en litre. La lactation dure 12 mois et le jeune grandit d’un 1 m par mois, les mères recommence à se nourrir 4 à 6 mois après la naissance des petits, il lui faudra 2,5 tonnes de nourriture par jour.

Assez visible en surface, car grégaire elle vie en unité sociale de 2 à 9 individus, long de 15 m en moyenne pour plus de 50 tonnes, exposant une large partie du dos, le tour de taille est de 4/5 de sa longueur, avec une énorme tête, un souffle dense en V, s’élevant jusqu’à 5 m de hauteur en deux branches asymétriques, vu de côté, il peut donner l’impression d’un jet épais et unique. De plus cette baleine nage lentement, 7 km/h avec de brèves accélérations, fréquemment curieuse, peu farouche et étonnamment démonstrative.

Nous savons tout cela de sa demi-sœur américaine, E. glacialis, dont la population est de maintenant d’environ 500 individus en 2017, alors qu’elle n’était que de 490 en 2011 et 295 en 1994, après qu’il ne resta qu’une dizaine de femelles connues en 1939 après sa protection totale en 1935. L’espèce sera sauvée lorsqu’il y aura 1200 individus.
C’est dire si sa population progresse lentement et il est quasi impossible que le stock initial des 3 troupeaux estimé entre 12.000 et 15.000 baleines, Eubalaena glacialis, retrouve un jour ses effectifs.

Dans la mémoire collective, la baleine des basques a été exterminée par les basques eux-mêmes, mais quand est-il exactement ? C’est ce que j’ai cherché à comprendre, même si je suis convaincu que cela ne changera rien dans la mémoire collective.

Mais que c’est-il passé ?

Maurizio Würtz et Nadia Repetto, 1999, nous disent :….. Aux alentours de l’an 1000, pour capturer les baleines franches, les Islandais et les Norvégiens avaient l’habitude de les pousser dans les fjords, qu’ils fermaient à l’aide de filets. Les malheureuses bêtes étaient ensuite achevées à l’aide de flèches trempées dans le sang de précédentes victimes pour provoquer des infestions qui les décimaient en quelques jours…. Mais ce sont les basques du golfe de Gascogne qui, les premiers ont fait de cette pêche une véritable activité commerciale…. On la capturait à proximité de la côte à partir de l’équinoxe d’’automne. (Soit le 23 septembre.) …..et pendant tout l’hiver. Le premier texte connu sur la chasse à la baleine par les basques date environ des années 1100.  
Sous les rois de Navarre le port de San Sebastian jouissait de privilèges étendus à Fuenterrabia en 1203, à Guetary en 1204 et à Zarautz en 1227 liés au commerce des fanons.
En moins d’un siècle, grâce à leur technique particulièrement élaborée, les basques devinrent les meilleurs baleiniers du monde…. Extrait de Dauphins & Baleines édition Gründ.
…… C’est ainsi qu’en 1268 les baleiniers qui entraient dans le port de Biarritz devaient payer un impôt sur chaque exemplaire capturé….. A Guétary, une coutume voulait que la première baleine de la saison soit offerte au souverain….
……A partir du XVe siècle les baleines franches commencèrent à se raréfier dans le golfe de Gascogne…..
Il est encore écrit sur sa disparition ……Selon certains spécialistes, c’est une interprétation trop simpliste, car le nombre des captures, compte tenu des techniques employées, ne pouvait pas dépasser 100 unités pas saison….. Les archives de Lekeitio, qui révèlent 48 prises au total entre 1517 et 1661, corroborent cette hypothèse…..

L’Hypothèse conformé par Jean Pierre Proulx, 1993, (A moins que la source soit la même.) …..Les prises sont malgré tout limitées et les résultats d’une recherche dans les archives paroissiales montrent que les basques d’Espagne n’auraient jamais capturé plus de 100 baleines par année au large de leur littoral…..

…….Pour tenter d’expliquer ce dépeuplement, on a également évoqué les changements climatiques qui se sont produits à l’époque. Ceux-ci auraient eu un impact sur les ressources alimentaires des cétacés, ce qui aurait d’ailleurs été confirmé par une chute de la pêche à la morue Gadus morhua, et du hareng clupea harengus….  

Nelson Cazeils, 1999, écrit dans ; Dix siècles de pêche à la baleine : Cette pêche n’était pas comme aujourd’hui un carnage facile qui se fait prudemment de loin avec une machine : on frappait de sa main, on risquait vie pour vie. On tuait peu de baleines. Il l’explique encore page 36 & 37.

R. Harrison écris ; …..Dès le XVIe siècle, les cétacés étaient déjà devenus moins abondants dans le golfe de Gascogne : leur population n’y a d’ailleurs peut-être jamais été fort développée….
Pour le troupeau au large de la Norvège Eubalaena glacialis glacialis, (Nordcasper ou Sarde) Harrison écrit : A l’apogée de leurs activités au Spitzberg…. L’exploitation des baleines franches noires de Biscaye pris une telle extension que les chasseurs durent se tourner vers la baleine franche du Groenland.

Ensuite tout devient plus difficile à interpréter avec l’apparition des bateaux plus modernes pouvant traverser l’Atlantique et y rester plusieurs mois.
C’est à partir de cette époque, après le XVe siècle, que l’extermination de la baleine des basques Eubalaena glacialis biscayensis, s’est joué. 

Je ne vais pas réécrire ici tous les livres, mais on voit bien que cette disparition de, Eubalaena glacialis biscayensis, est due à un peu tout le monde. Islandais, Gascon et que les Basques vivants dans les ports côtiers d’Espagne et de France ne les ont pas exterminé à eux seuls, puisqu’ils ne pouvaient les chasser qu’en hiver entre les solstices d’hiver et du printemps.  

Si l’histoire ne se refait pas, nous sommes en droit de nous poser la question, qu’en serait-il aujourd’hui ? Ces baleines sont lentes, elles nagent à la vitesse de 3 à 4 nœuds. Deux fois par an et pendant plus de 80 ans de vie, elles auraient dû traverser la Manche entre la pointe de la Bretagne et celle du Sud-ouest de l’Angleterre/Irlande pendant sa migration, au vu de l’intense trafic maritime, il est probable que la mortalité engendrée leur aurait sans doute été fatale. La question se pose lorsque l’on sait les problèmes que rencontre sa demi-sœur, E. glacialis, sur la côte Est des USA/Canada.

Je recommande la lecture de :
1972 - La baleine, ouvrage collectif de Léonard Harisson Matthews. Edition stock.
1979 – Journal d’un baleinier, de Thiercelin L, édition Vernoy.
1986 – La planète des baleines, de J-Y Cousteau et Y Paccalet. Edition Robert Laffont.
1986 - Les Mammifères Marins, de Graham Bateman, édition France loisir.
1989 – Baleines, dauphins et marsouins, collectif, de Richard Harrison, édition Bordas.
1990 - Requins, baleines et dauphins, de Christine lazier, édition rouge & or.
1993 - Les basques et la pêche de la baleine aux Labrador, de Jean-Pierre Proulx Service des parcs. Ottawa.
1998 - Danse avec les baleines, d'Anne Collet, édition Plon.
1999 - Dauphins & Baleines, de Maurizio Würtz et Nadia Repetto, édition Gründ.
1999 - Baleines un enjeu écologique, par Sophie Bobbé, collection autrement HS N° 115.
2000 - Dix siècles de pêche à la baleine, de Nelson Cazeils, édition Ouest-France.
2004 - L'univers des baleines et des dauphins, de Gérard Soury, édition Fleurus.
2010 - Les baleines et autres rorquals, de Jean-Pierre Sylvestre, édition Delachaux.
2014 - Si le chant des baleines s'éteignait, de Jean-Pierre Sylvestre, édition Albin Michel.

Localisation des aires des 3 troupeaux, selon J.Y. Cousteau et Y. Paccalet. 
---------------

Information sur sa demi-soeur Eubalaena glacialis, au Canada.
http://baleinesendirect.org/baleines-noires-13-a-15-baleines-mortes-et-des-mesures-mises-en-place-pour-la-protection-de-lespece/?utm_source=Baleines+en+direct&utm_campaign=e615428d11-EMAIL_CAMPAIGN_2017_08_17&utm_medium=email&utm_term=0_7b025cfcf9-e615428d11-73081085

-----------------------

Je suis convaincu que la sauvegarde de la baleine franche Eubalaena passe par une réintroduction au large de la Norvège, là ou il y avait l'ancienne population de la Nordcaper ou la Sarde c'est à dire Eubalaena glacialis glacialis. 
Parce que la mer de Norvège n'est pas une route maritime très fréquenté, parce la population de Eubalaena australis peut supporter un prélèvement d'une 50e d'individu sur une période de 10 à 15 ans. 
Voici donc le projet que j'ai envoyé au ministère de l'environnement norvégien. 

Project of reintroduction
of the right whale in Norway.

Andréas Guyot.

Considering that the population of right whales (Eubalaena australis) in the Southern Hemisphere is constantly increasing by 5 to 7% each year.
Is it possible to envisage, introduce and create a population off the Norwegian coast?
In order to repair the loss of an emblematic species due to broom fishing in the eastern Atlantic.

Scientists have discovered that even though the two species are in all similar respects, their DNA is different.
At present, from the scientific point of view, there is nothing to prevent this species from being revived in the North-East Atlantic.

You need your agreement, that of Argentina, the strength to believe it, and the recruitment of scientists to put this project in place.
The required area off the coast of Norway is far from any major shipping routes.
To the north, it should not be higher than the "Lofoten" in the South not lower than "Stavenger".

Whale removal in the Southern Hemisphere will be no more than 50 individuals over a period of 10 to 15 years.
There is no risk of change of route since they are attracted by the attraction its poles.

I thank you in advance for believing that the forces of utopia and hope are stronger than resignation before death and the inability to change the course of history.
From the population of "Eubalaena australis". Capture at first 6 grown-up individuals, transport them in barges adapted and returned tight
It is important that there is one whale per barge.

In his life, a right whale can only have 4 to 5 young, it is important to differentiate between sexual maturity and reproductive maturity, which is about 10 years.
This is why the dynamics of the population in a group is very slow.

It is important that there is one whale per barge.

The transport of these 6 barges will be assured by this ship to Norway.

The reintroduction will have to be made, in this zone, Islands " Lofoten ".
Lofoten to the north, Stavanger to the south.
The 6 barges return by the back of the ship and will be transported to Norway.
I searched in the bibliography and I did not find, or lived the "Nordcaper" or whale "Sarde", Eubalaena glacialis glacialis .

To join the zones of food (supply), they will be guided by following acoustic singings (songs).
A team must be trained (formed), to make them follow this road. During the early years.
For whales to follow the road, scientists will have to record the songs of the southern whales.
If the experiment succeeded, after two seasons of wintering and feeding.
Then another transport of six other right whales will be operational, which will make twelve whales.
It will be necessary to wait until the fifth year, before considering another reintroduction.


Because it will be possible, that in the meantime there may be a birth.
After the fifth year, the whale population must be strengthened up to 20 individuals.
Then the future will be according to births, and the balance of co-sanguinity.
I am confident that this project must be taken seriously, it will be a victory for both whales and to repair the fault of a painful past.
DNA analyzes have shown that glacialis and australis are two distinct species, so reintroduction is possible.
I think there is no risk that the two populations of Eubalaena glacialis will meet because the feeding areas are not the same.
--------------------

Voici mon autre projet de réintroduction, celui de la baleine grise, puisque cette espèce a vécu dans l'Atlantique nord. Jean-Pierre Sylvestre en parle dans son livre page 64, (2014) " Si le chant des baleines s'éteignait". 

dimanche 6 août 2017

Sortie en mer du 6-8-17.

Nous avons eu une mer formé de force 3 avec une houle courte et des creux d'environ 1m le matin, avec une belle accalmie l'après-midi avec force 2 et plus de creux, ni houle courte. 
Nous avons observé 3 espèces de cétacé: 
Dauphin commun, 
rorqual commun, 
ziphius de Cuvier.
Une mère de dauphin commun et son jeune




Dos de rorqual commun
 La marque sur l'aileron va permettre une identification individuelle du rorqual.



Le saut du Ziphius de Cuvier.
 Le mâle pèse 2,5 T
Il saute pour attirer une femelle.



samedi 8 juillet 2017

Mettons fin au harcèlement des dauphins sauvages !


Bonjour,
Aujourd'hui, en France, des opérateurs vendent des sessions de nage avec les cétacés, plus particulièrement les dauphins sauvages, dans leur milieu naturel. Au préalable traqués par des avions de repérage, ces animaux sauvages se trouvent harcelés par des flots de touristes. Méconnaissant l'animal et le milieu naturel, ces clients tentent de s'approcher, de les caresser ou encore de s'accrocher à eux, ce qui perturbe fortement ces cétacés. Cela les stresse, ils dépensent une énergie folle et peut mettre en danger le cycle de reproduction de l'animal, séparer le groupe, parfois la mère de son petit.
Malgré les perturbations d'une telle nage commerciale, l'activité n'est pas encadrée. France Nature Environnement et le Groupe de Recherche sur les Cétacés (GREC) lancent une pétition afin de demander l'arrêt de cette nage commerciale avec les dauphins. Soutenez notre demande, signez notre pétition et aidez nous à la diffuser.
Pour mieux comprendre les enjeux d'une telle pratique, vous pouvez également lire notre dossier « Pourquoi faut-il interdire la nage commerciale avec les dauphins sauvages ? »
En vous remerciant par avance de votre mobilisation, nous vous souhaitons un bel été
Les équipes de France Nature Environnement

lundi 26 juin 2017

L'été arrive avec les longues promenades sur la plage.

Photo: Itas Arima.

L'occasion de rappeler à tous que si vous êtes témoin d'un échouage de cétacé vivant surtout vous ne devez pas toucher l'animal car il y a des risques de contamination mais aussi car les manipulations stressent énormément l'animal. 
Vous ne devez pas non plus l'arroser car vous risquer de verser de l'eau dans son évent. 
Vous pouvez simplement le recouvrir d'un linge humide en prenant garde de na pas couvrir l'évent. 
Vous devez soit contacter pelagis au 05.46.44.99.10, soit appeler notre équipe au 06.84.41.90.57. 
Si vous n'avez aucun de ces numéros vous pouvez joindre les pompiers qui prendront contact avec nous.




Voici les précautions que notre équipe prend. Vous pouvez nous aider avec ce don. http://itsasarima.com/

lundi 27 mars 2017

Situation préoccupante pour les dauphins communs du golfe de Gascogne

Situation préoccupante pour les dauphins communs du golfe de Gascogne
http://www.observatoire-pelagis.cnrs.fr/actualites-240/actualites/Situation-proccupante-dauphins
Depuis le début de l’année, l’Observatoire PELAGIS et les correspondants du Réseau National Echouages (RNE) ont enregistré le signalement sans précédent de près de 800 dauphins morts échoués sur la côte atlantique.

Dans la lignée du précédent articlece communiqué a pour objectif de faire le point sur ce phénomène particulièrement préoccupant et les causes probables.

Carcasses de dauphins communs évacuées sur la commune de la Tranche sur Mer (85)

Quand ?

Le phénomène a été particulièrement intense au cours des périodes de vent fort de début février (3 au 10 février) et début mars (1er au 10 mars), avec plusieurs dizaines d’échouages par jour (plus de 60 le 5 février).



Nombre de dauphins échoués par jour et enregistrés à l’Observatoire PELAGIS depuis le début de l’année - source RNE



Où ?

Toute la façade atlantique a été touchée, néanmoins les départements de la Vendée et de la Charente-Maritime enregistrent des records avec près de 490 échouages, soit plus de 60 % des échouages recensés.

Nombre de dauphins échoués et enregistrés à l’Observatoire PELAGIS par département depuis le début de l’année - source RNE

Quoi ?

Dans plus de 90 % des cas il s’agit de dauphins communs dont l’état des carcasses indiquait une mort survenue entre 3 et 20 jours avant leur découverte à la côte.

Pourquoi ?

Les tempêtes ne sont pas responsables de la mort des animaux, elles n’ont eu pour effet que de rendre visible cette mortalité en concentrant les échouages sur une période très courte. Une grande majorité des dauphins portait des traces d’une capture accidentelle dans un engin de pêche.

Ces traces externes sont causées soit directement par les engins de pêches (traces de maillages), soit par la manipulation des animaux lors de leur remontée à bord des navires (fractures, amputations antérieures à l’échouage).

Dauphin commun échoué à Olonne sur Mer (85) avec traces de maillage encerclantes (derrière l’œil)


Dauphin commun échoué à Talmont Saint Hilaire (85) avec fracture d’une mandibule



Dauphin commun échoué sur l’Ile de Ré (17) avec amputation de la queue

L’Observatoire PELAGIS a procédé à des observations complémentaires au cours d’examens approfondis pour lesquels des prélèvements ont été réalisés. Ces investigations ont porté sur 134 animaux et 119 (soit environ 90 %) de ces examens ont confirmé la cause de la mort par capture accidentelle dans un engin de pêche (condition corporelle bonne, absence de lésions pathologiques, mort traumatique, alimentation récente, femelle gestante, etc.). Ces observations et prélèvements sont autant d’informations qui serviront à mieux comprendre les circonstances de leur capture et l’effet de cette mortalité additionnelle sur la population. 

Où sont-ils morts ?

L’utilisation d’un modèle de dérive d’objets en mer (MOTHY, Météo France), prenant en compte les conditions de vents et de marées, a permis de localiser les zones probables de mortalité. Cet exercice de modélisation a été réalisé sur les échouages observés début février alors que l’intensité du phénomène était maximale. Les carcasses ont été séparées en fonction de leur état de décomposition (frais : moins de 5 jours entre la mort et l’échouage ou putréfiés : de 5 à 15 jours entre la mort et l’échouage).



Cartes des échouages et zones de mortalité en mer des dauphins retrouvés frais (A) et putréfiés (B) entre le 3 et le 10 février le long des côtes de Gironde, Charente-Maritime, Vendée et Loire-Atlantique




Cette analyse permet de mettre en évidence deux zones de mortalité distinctes : soit une capture récente dans les engins de pêche près des côtes de Charente-Maritime et de Vendée (carte A environ 30 à 80 km des côtes), soit une capture survenue plusieurs jours avant plus au large à proximité du talus continental (carte B, environ 150 km des côtes).

Ce phénomène est-il exceptionnel ?

Le phénomène actuel correspond à plus de 30 fois le niveau normal d’échouages sur nos côtes. Des échouages de mammifères marins sont observés tout au long de l’année, environ 200 à 500 échouages de dauphins sont enregistrés par an (années hors pic d’échouages).

Néanmoins, ce type d’événement de mortalité extrême n’est pas nouveau. Depuis les années 90, des échouages multiples très supérieurs à la norme saisonnière et concentrés sur une courte période sont apparus. A chaque fois une à plusieurs centaines de petits cétacés sont trouvés échoués en l’espace de 2 à 4 semaines. Avec 800 individus échoués au cours de deux événements distincts, 2017 dépasse le record de 1997 où plus de 700 carcasses avaient été recensés au cours des trois premiers mois de l’année.

Combien sont morts ?

Seule une fraction des animaux morts en mer atteint les côtes et s’échoue. Ainsi 82 % des dauphins morts en mer couleraient et se décomposeraient en mer avant de s’échouer. Sur l’ensemble des dauphins communs échoués ces dernières semaines le long de la côte atlantique on estime que plus de 3 500 dauphins seraient morts en mer depuis le début d’année dans le golfe de Gascogne. Il s’agit d’une estimation préliminaire et basse.

Connaît-on l’origine de ces captures accidentelles ?

Des observations réalisées au début des années 2000 à bord des chalutiers pélagiques pêchant en bœuf (chalut traînés par deux chalutiers) ont confirmé l’existence des captures accidentelles de cétacés, principalement lors de la pêche au bar. D’autres métiers pourraient être concernés tels que les pêcheries industrielles utilisant les chaluts à très grande ouverture verticale, comme le chalut naberan.

Dauphins communs capturés accidentellement dans un chalut pélagique dans le golfe de Gascogne en 2006 (image non diffusée auparavant), cette situation est toujours d’actualité.

La grande variabilité du risque de captures accidentelles pourrait être liée aux circonstances environnementales. En effet, le risque de capture est très élevé lorsque poissons, dauphins et pêcheries se retrouvent concentrés ponctuellement aux mêmes endroits, et par exemple lorsque bars ou thons et dauphins s’alimentent simultanément sur les mêmes proies. Ceci est confirmé par certains pêcheurs, qui indiquent que de nombreux groupes de dauphins ont été observés en ce début d’année sur leur zone de pêche.

La population de dauphins communs du golfe de Gascogne est-elle menacée ?

Aujourd’hui nous avons une meilleure idée des effectifs de dauphins communs qui vivent au large de nos côtes. Néanmoins, des informations manquent toujours pour évaluer réellement l’impact de cette mortalité accidentelle devenue récurrente. Le programme de surveillance mis en place par la France dans le cadre de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) doit permettre d’avancer sur ces questions.

Selon les estimations produites par les campagnes d’observations aériennes, les dauphins communs seraient de l’ordre de 200 000 individus en hiver sur le plateau continental s’étendant de la Manche ouest au sud du golfe de Gascogne. Sur la bases de ces estimations, le taux de mortalité additionnel observé chaque année dans le golfe de Gascogne pourrait ne pas être soutenable à terme pour la population de dauphins communs. Pour ces espèces à faible fécondité, longue durée de vie et ayant une faible capacité à se rétablir, anticiper leur déclin est un enjeu crucial.

Quelles propositions pour réduire ces mortalités accidentelles  ?

Les propositions pour réduire les captures accidentelles doivent s’inscrire dans une philosophie de gestion durable des écosystèmes marins et de leurs ressources. Il est illusoire de fixer un objectif de zéro capture accidentelle mais il est nécessaire de maintenir ces captures à un niveau qui permet au moins le maintien des populations de dauphins. Ces propositions doivent être discutées et élaborées en collaboration avec la profession. Pour réduire les captures accidentelles, il existe de nombreuses pistes notamment technologiques (engins modifiés, répulsifs acoustiques) ou d’adaptation de la stratégie de pêche en s’appuyant sur la connaissance des circonstances environnementales qui augmentent les risques de captures accidentelles. Aujourd’hui aucun programme de limitation de ces captures n’est financé pour progresser sur ces questions.