Par Romain Le BrisPublié le
Cette image aussi impressionnante que dramatique s’est produite trois fois en l’espace de dix jours sur les côtes de la mer de la Manche : trois rorquals se sont échoués durant l’automne 2020.La série mortelle a démarré le 29 septembre, sur une plage de la réserve naturelle du Crotoy, en baie de Somme, où des pêcheurs découvrent la carcasse d’un rorqual commun. Le 3 octobre, un rorqual de Bryde, ou tropical, s’échoue à Utah Beach, en baie des Veys à Sainte-Marie-du-Mont. La semaine suivante, le 6 octobre, un autre rorqual commun est trouvé mort sur la digue menant au fort de l’île Pelée, à l’est de Cherbourg-en-Cotentin.
Très amaigrisUn phénomène d’autant plus inquiétant que quatre autres rorquals communs se sont échoués durant cette fin d’année en Vendée et en Charente-Maritime, sur la façade Atlantique. En novembre, les experts n’avaient pas trouvé de réponse à ces échouages successifs étonnants. En mars, un autre rorqual commun en état de putréfaction avait été aperçu à Cherbourg, avant de s’échouer quelque temps plus tard au Touquet.
Des tests sont toujours en cours pour déterminer avec exactitude la cause de ces tristes événements. Néanmoins, l’observatoire Pélagis, organisme chargé de l’étude et de la protection des mammifères et oiseaux marins affilié à l’Université de La Rochelle et le CNRS, est désormais certain que les rorquals communs étaient atteints par une maladie.
« Des six échouages de cette espèce de baleine, tous les individus présentaient le même bilan : ils étaient très amaigris, souffraient de malnutrition, se sont probablement échoués vivants, et présentaient des pathologies cardio-respiratoires, avec des ganglions très réactifs. »Eleonore Meheust, ingénieure d’étude à Pélagis
Il s’agissait de trois mâles et de trois femelles. Des tests sont réalisés par différents laboratoires afin d’identifier l’agent pathogène responsable de ces morts, puisqu’il s’agissait probablement du même. « Il faut les réaliser un par un. » Trois tests négatifs ont déjà été obtenus : il ne s’agit pas de la brucellose, maladie bactérienne qui touche souvent les cétacés, ni d’un certain type de Covid qui peut les impacter également, ni d’un morbillivirus des cétacés.
Seul le rorqual tropical n’était pas malade« Cela pourrait être également une maladie causée par des problématiques environnementales : des toxiques, métaux, polluants… », poursuit l’observatoire Pélagis. « On va comparer avec les échouages depuis trente ans, voir comment ça a évolué. »Il faut en revanche différencier l’un des échouages survenu dans la Manche, celui du 3 octobre à Sainte-Marie-du-Mont. Cette découverte de carcasse de rorqual tropical constituait une première en France, peut-être même en Europe.Cette espèce vit normalement en Atlantique tropicale, vers le Maroc. « Il était hors de sa zone, perdu, beaucoup trop haut », indique Eleonore Meheust. Contrairement à tous les rorquals communs échoués, « celui-ci était en bonne condition physique ». La baleine s’est ainsi perdue dans une zone « à estran plat », sans savoir gérer la marée et a fini par mourir en baie des Veys.
https://actu.fr/societe/les-rorquals-communs-echoues-en-manche-et-atlantique-etaient-malades_44226885.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1W_luD1uzxelKtwPzNZZDeIT-UM1uPsMyE8Ckx
Cette image aussi impressionnante que dramatique s’est produite trois fois en l’espace de dix jours sur les côtes de la mer de la Manche : trois rorquals se sont échoués durant l’automne 2020.La série mortelle a démarré le 29 septembre, sur une plage de la réserve naturelle du Crotoy, en baie de Somme, où des pêcheurs découvrent la carcasse d’un rorqual commun. Le 3 octobre, un rorqual de Bryde, ou tropical, s’échoue à Utah Beach, en baie des Veys à Sainte-Marie-du-Mont. La semaine suivante, le 6 octobre, un autre rorqual commun est trouvé mort sur la digue menant au fort de l’île Pelée, à l’est de Cherbourg-en-Cotentin.
Très amaigrisUn phénomène d’autant plus inquiétant que quatre autres rorquals communs se sont échoués durant cette fin d’année en Vendée et en Charente-Maritime, sur la façade Atlantique. En novembre, les experts n’avaient pas trouvé de réponse à ces échouages successifs étonnants. En mars, un autre rorqual commun en état de putréfaction avait été aperçu à Cherbourg, avant de s’échouer quelque temps plus tard au Touquet.
Des tests sont toujours en cours pour déterminer avec exactitude la cause de ces tristes événements. Néanmoins, l’observatoire Pélagis, organisme chargé de l’étude et de la protection des mammifères et oiseaux marins affilié à l’Université de La Rochelle et le CNRS, est désormais certain que les rorquals communs étaient atteints par une maladie.
« Des six échouages de cette espèce de baleine, tous les individus présentaient le même bilan : ils étaient très amaigris, souffraient de malnutrition, se sont probablement échoués vivants, et présentaient des pathologies cardio-respiratoires, avec des ganglions très réactifs. »Eleonore Meheust, ingénieure d’étude à Pélagis
Il s’agissait de trois mâles et de trois femelles. Des tests sont réalisés par différents laboratoires afin d’identifier l’agent pathogène responsable de ces morts, puisqu’il s’agissait probablement du même. « Il faut les réaliser un par un. » Trois tests négatifs ont déjà été obtenus : il ne s’agit pas de la brucellose, maladie bactérienne qui touche souvent les cétacés, ni d’un certain type de Covid qui peut les impacter également, ni d’un morbillivirus des cétacés.
Seul le rorqual tropical n’était pas malade« Cela pourrait être également une maladie causée par des problématiques environnementales : des toxiques, métaux, polluants… », poursuit l’observatoire Pélagis. « On va comparer avec les échouages depuis trente ans, voir comment ça a évolué. »Il faut en revanche différencier l’un des échouages survenu dans la Manche, celui du 3 octobre à Sainte-Marie-du-Mont. Cette découverte de carcasse de rorqual tropical constituait une première en France, peut-être même en Europe.Cette espèce vit normalement en Atlantique tropicale, vers le Maroc. « Il était hors de sa zone, perdu, beaucoup trop haut », indique Eleonore Meheust. Contrairement à tous les rorquals communs échoués, « celui-ci était en bonne condition physique ». La baleine s’est ainsi perdue dans une zone « à estran plat », sans savoir gérer la marée et a fini par mourir en baie des Veys.
https://actu.fr/societe/les-rorquals-communs-echoues-en-manche-et-atlantique-etaient-malades_44226885.html?utm_medium=Social&utm_source=Facebook&fbclid=IwAR1W_luD1uzxelKtwPzNZZDeIT-UM1uPsMyE8Ckx
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