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mercredi 23 juillet 2025

(Suite) Pourquoi les orques "n'attaquent pas" les bateaux à moteur ?




🎯
Une question que l'on nous pose souvent, et qui part en réalité d'une erreur de concentration.
Pendant longtemps, on a supposé que les orques n'attaquaient que les voiliers. C'était précisément la mauvaise question qui a conduit à plus de 700 incidents en 2022
Le vrai nœud de la question était un autre :
👉 Ils n'attaquent que les voiliers... Ou est-ce que les autres bateaux ne signalent pas les attaques ?
👉 Et s'ils ne signalent pas, c'est parce qu'ils ne subissent aucun dégât ou parce qu'ils ont juste survécu ?
Cette erreur de perception est exactement la même que celle qui a été commise pendant la Seconde Guerre mondiale, en analysant quelles zones d'avion ont été touchées par les tirs ennemis. Seuls les avions qui revenaient étaient étudiés, sans tenir compte de ceux qui tombaient dans la mer. Un cas clair de parti pris de survie.
🐋 En mer, si vous sortez et observez le phénomène directement – pas seulement sur les réseaux ou les vidéos – la réalité est beaucoup plus claire :
Les orques attaquent toutes sortes de bateaux.
Voici une image d'Elsa, après plus de deux ans de travail à essayer de comprendre et d'atténuer ce problème. Ses gouvernails sont complètement pliés.
La différence ?
🔹 Les bateaux à moteur n'avaient pas besoin de s'arrêter.
🔹 Ils n'offrent pas toute leur énergie cinétique aux orques.
🔹 Ses gouvernails, plus courts et en bronze, sont plus résistants.
C'est pour ça qu'ils ne craquent pas mais ils sont aussi attaqués. Donc la solution était là-bas... et tellement oui, avec des mesures mises en œuvre de cette source qui ont contribué à réduire de 90% les attaques en 2 ans.
Maintenant Elsa est hors de l'eau, attend des réparations pour retourner à la mer et continuer à chercher des réponses.
Projet réalisé avec l'appui du Ministère de la transition écologique et du défi démographique.
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Pourquoi la zone d'exclusion du plan de conservation de l'orque ibérique est-elle si importante ? 🐋
Parce qu'on veut les laisser tranquilles.
Le cœur du plan de conservation est clair :
✅ Protéger les orques
✅ Minimiser la pression humaine
✅ Veiller à ce que son comportement ne soit pas modifié
C'est pourquoi nous ne travaillons avec elles que 2 à 3 semaines au printemps et une en été, et toujours avec un objectif très précis :
📸 Mise à jour des catalogues de photo-identification
📈 Suivre son état de conservation selon la directive sur les stratégies marines
Nada más.
Aucune observation commerciale.
Pas de bruit.
Pas de poursuite.
La meilleure mesure de conservation est parfois la plus simple :
laisser tranquille.

Panique en mer : un voilier français attaqué par des orques au large du Pays basque

Camille Hazard

Lundi 21 juillet, deux plaisanciers ont été secourus après que leur voilier a été attaqué par des orques, près de Deba, au large du Pays basque. Cette nouvelle attaque relance les questions sur le comportement de ces cétacés. Pour Paris Match, le biologiste Renaud De Stephanis apporte son éclairage sur ce phénomène unique.

Ce devait être une belle après-midi sur la côte basque espagnole. À bord de leur voilier, deux navigateurs français filaient au large de Deba, petite station balnéaire nichée entre Saint-Sébastien et Bilbao. Puis, sans prévenir, la mer s’est animée. Des silhouettes noires et blanches sont apparues sous la coque. Des orques. Leur voilier Azurea a été « attaqué » par les mammifères alors qu’il se trouvait à deux miles nautiques de la côte basque. Les occupants ont lancé un « May Day », un appel au secours, raconte ICI Pays basque. La société de sauvetage et de sécurité maritime espagnole a dû les secourir. Les deux passagers, dont un âgé de 60 ans, ont été amenés sains et saufs au port de Getaria.

Cette attaque n’est pas un cas isolé. Depuis 2020, les eaux entre le Portugal, l’Espagne et le sud-ouest de la France sont le théâtre d’un phénomène aussi spectaculaire qu’inquiétant : des orques s’attaquent aux bateaux. Plus de 700 interactions ont été recensées en cinq ans, certaines bénignes, d’autres dramatiques. « Ce comportement est unique. On ne l’observe nulle part ailleurs dans le monde », nous explique Renaud De Stephanis, président du CIRCE, un centre de recherche basé en Andalousie. Le chercheur suit ces orques depuis des années. Il les connaît presque individuellement. Parmi elles, une femelle baptisée White Gladis est soupçonnée d’avoir initié ce comportement étrange, que les scientifiques refusent de qualifier de violent. « C’est probablement un jeu, pour elles », avance-t-il. Les orques ne s’en prennent jamais aux humains. Elles s’acharnent sur les safrans, désarment les voiliers, puis repartent. Sans une égratignure sur les équipages.

Un comportement appris et transmis

Il s’agirait donc d’un jeu, ou peut-être d’un rituel. Une poignée d’individus -45-, au sein d’une population d’orques ibériques déjà classée en danger critique d’extinction, répètent ces attaques méthodiquement. « Elles ont développé un comportement culturel unique, comme les chimpanzés ou les corbeaux », décrypte M. De Stephanis, avant d’ajouter : « C’est aux humains de s’adapter à ces comportements. »

Grâce aux cartes publiées en 2023 par son équipe, et aux conseils de prudence diffusés auprès des navigateurs, les incidents ont déjà chuté de près de 80 % en deux ans. « Aujourd’hui, les gens savent qu’il ne faut surtout pas s’arrêter quand on croise des orques », poursuit-il. « Car c’est à ce moment-là qu’elles attaquent. ». Avec ses équipes, Renaud De Stephanis continue de faire de la prévention auprès des marins pour que ce chiffre tende vers zéro.


mercredi 9 avril 2025

Sortie en mer du 9/4/25.

Nous avons parcouru 66 km, au large de 14 km sur des fonds de moins 650m. Par mer calme sans clapot avec une petit houle résiduelle. 

 


La pellicule jaunâtre sur l'eau est du pollen.



C'est fréquent en mer de voir des passereaux en migration.

Beaucoup de petit cétacé viennent près des bateaux.

C'est typique des globicéphales de regarder autour de soit.



le reflet des observateurs 

Les voir est une chose, les entendre en est une autre.